Mozart et Salieri (1830) Pouchkine, Scène 2, VI

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Traduction en cours

En vers

Сальери
50

Постой, постой!.. Ты выпил… без меня?

Моцарт
(бросает салфетку на стол)

Довольно, сыт я.

(Идет к фортепиано.)

     Слушай же, Сальери,
Мой Requiem.

(Играет.)

     Ты плачешь?

Сальери

       Эти слезы
Впервые лью: и больно и приятно,
Как будто тяжкий совершил я долг,

55

Как будто нож целебный мне отсек
Страдавший член! Друг Моцарт, эти слезы…
Не замечай их. Продолжай, спеши
Еще наполнить звуками мне душу…

 
Salieri :

Arrête, arrête... tu as bu sans moi.

Mozart :
jetant sa serviette sur la table.

C'est assez.

Il va au piano.

Écoute, Salieri, mon Requiem.

Il joue quelques morceaux.

Eh bien ! tu pleures ?

Salieri :

 
Ces larmes
Je les verse pour la première fois. Douloureuses mais douces,
Comme si j'avais accompli un devoir pénible,
Comme si un couteau salutaire m'avait enlevé
Un membre malade. Ami Mozart, ces larmes...
N'y fais pas attention. Continue, hâte-toi
De remplir mon âme de tes accents divins.

Original en prose

Le traduction donnée ici est un extrait de la traduction présente dans « Poèmes dramatiques d'Alexandre Pouchkine, Hachette, Paris, 1862, traduits par Ivan Tourguéneff et Louis Viardot », et plus précisément, du texte numérique « sur Wikisource».

Сальери
50

Постой, постой!.. Ты выпил… без меня?

Моцарт
(бросает салфетку на стол)

Довольно, сыт я.

(Идет к фортепиано.)

     Слушай же, Сальери,
Мой Requiem.

(Играет.)

     Ты плачешь?

Сальери

       Эти слезы
Впервые лью: и больно и приятно,
Как будто тяжкий совершил я долг,

55

Как будто нож целебный мне отсек
Страдавший член! Друг Моцарт, эти слезы…
Не замечай их. Продолжай, спеши
Еще наполнить звуками мне душу…

 
Salieri :

Arrête, arrête... tu as bu sans moi.

Mozart :
jetant sa serviette sur la table.

C'est assez.

Il va au piano.

Écoute, Salieri, mon Requiem.

Il joue quelques morceaux.

Eh bien ! tu pleures ?

Salieri :

C'est pour la première fois que je verse de pareilles larmes. Cela me fait mal, et cela m'est doux, comme si j'avais accompli un devoir pénible, comme si un couteau salutaire m'avait enlevé un membre malade. Ami Mozart, ces larmes... n'y fais pas attention. Continue, hâte-toi de remplir mon âme de tes accents divins.

Textes originaux

Les pages ci-dessous sont extraites d'un ouvrage édité en 1831, disponible à l'Université de Michigan et numérisé par Google[1].

Le texte correspondant à cette partie est à cheval entre les pages 30 et 31.

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Voir aussi

Notes