Mozart et Salieri (1830) Pouchkine, Scène 2, IV

De Wicri Musique
logo travaux découpage en cours pour la scène 2

Traduction en cours

En vers

Моцарт

Мне день и ночь покоя не дает
Мой черный человек. За мною всюду
Как тень он гонится. Вот и теперь

30

Мне кажется, он с нами сам-третей
Сидит.

Сальери

       И, полно! что за страх ребячий?
Рассей пустую думу. Бомарше
Говаривал мне: «Слушай, брат Сальери,
Как мысли черные к тебе придут,

35

Откупори шампанского бутылку
Иль перечти „Женитьбу Фигаро“».

Моцарт

Да! Бомарше ведь был тебе приятель;
Ты для него «Тарара» сочинил,
Вещь славную. Там есть один мотив…

40

Я все твержу его, когда я счастлив…
Ла ла ла ла… Ах, правда ли, Сальери,
Что Бомарше кого-то отравил?

 
Mozart :

 
Mon homme noir ne me laisse de repos ni jour ni nuit. Il me poursuit partout comme une ombre. Même à présent je crois voir qu'il est assis en tiers de nous.

Salieri :

Finis donc. Quelle crainte puérile ! Chasse cette vaine imagination. Beaumarchais me disait souvent : « Écoute, frère Salieri, quand des pensées noires te viendront, fais déboucher une bouteille de champagne, ou relis Le Mariage de Figaro. »

Mozart :

Ah ! oui, Beaumarchais était ton ami. Tu as composé pour lui Tarare, une œuvre excellente. Il y a là un motif que je fredonne toujours quand je me sens heureux. Tra la la la... A propos, Salieri, est-il vrai que Beaumarchais a empoisonné quelqu'un ?

Original en prose

Le traduction donnée ici est un extrait de la traduction présente dans « Poèmes dramatiques d'Alexandre Pouchkine, Hachette, Paris, 1862, traduits par Ivan Tourguéneff et Louis Viardot », et plus précisément, du texte numérique « sur Wikisource».

Моцарт

Мне день и ночь покоя не дает
Мой черный человек. За мною всюду
Как тень он гонится. Вот и теперь

30

Мне кажется, он с нами сам-третей
Сидит.

Сальери

       И, полно! что за страх ребячий?
Рассей пустую думу. Бомарше
Говаривал мне: «Слушай, брат Сальери,
Как мысли черные к тебе придут,

35

Откупори шампанского бутылку
Иль перечти „Женитьбу Фигаро“».

Моцарт

Да! Бомарше ведь был тебе приятель;
Ты для него «Тарара» сочинил,
Вещь славную. Там есть один мотив…

40

Я все твержу его, когда я счастлив…
Ла ла ла ла… Ах, правда ли, Сальери,
Что Бомарше кого-то отравил?

 
Mozart :

Mon homme noir ne me laisse de repos ni jour ni nuit. Il me poursuit partout comme une ombre. Même à présent je crois voir qu'il est assis en tiers de nous.

Salieri :

Finis donc. Quelle crainte puérile ! Chasse cette vaine imagination. Beaumarchais me disait souvent : « Écoute, frère Salieri, quand des pensées noires te viendront, fais déboucher une bouteille de champagne, ou relis Le Mariage de Figaro. »

Mozart :

Ah ! oui, Beaumarchais était ton ami. Tu as composé pour lui Tarare, une œuvre excellente. Il y a là un motif que je fredonne toujours quand je me sens heureux. Tra la la la... A propos, Salieri, est-il vrai que Beaumarchais a empoisonné quelqu'un ?

Textes originaux

Les pages ci-dessous sont extraites d'un ouvrage édité en 1831, disponible à l'Université de Michigan et numérisé par Google[1].

Le texte correspondant à cette partie est à cheval entre les pages 29 et 30.

MozSalPouch1830 29.png
MozSalPouch1830 30.png

Voir aussi

Notes