Nuvola apps important.png Attention, suite à une faille de sécurité, la plupart des liens vers les serveurs d'exploration sont désactivés.

-

Mémoires de la Société d'archéologie lorraine (1878) Favier, partie 1

De Wicri Lorraine
Blason Lorraine.svg
Histoire de l'Université en Lorraine
portail en cours d'élaboration
histoires - enseignants - étudiants - expérimentations - rééditions

Mœurs et usages des étudiants de l'Université de Pont-à-Mousson
Fondation de l'Université de Pont-à-Mousson.
Description du lieu.

Cette page introduit la première partie d'un article de Justin Favier paru dans les Mémoires de la Société d'archéologie lorraine en 1878.

300px Sommaire :
Fondation de l'Université de Pont-à-Mousson. Description du lieu.
Historique de l'Université.
Installation des étudiants. Pensions bourgeoises. Le collège.
Inscription sur le matricule.
Statuts et règlements.
6. Programme et grades.
Thèses.
Costumes.
Vie intime des écoliers. Leurs rapports entr'eux.
10° Amusements intellectuels.
11° Pratiques religieuses.
12° Conclusion.

Iconographie complémentaire

Cette partie ne figure pas dans le document original

Guillaume Barclay

Texte original

Pages 299, 300, 301, 302.

- 299 ( )-


§1. Fondation de l'Université de Pont-à-Mousson. — Description du lieu.

Il y avait à peine cinquante ans que la Société de Jésus était fondée, et déjà elle comptait des établissements religieux et des collèges dans presque tous les pays de l'Europe.


- 300 ( )-


En 1564, le recteur de l'Université de Paris, Julien de Saint-Germain, lui avait expédié des lettres de scolarité, ce qui légalisait l'existence des collèges des jésuites en France. Mais cela n'était pas suffisant ; il leur fallait autre chose pour lutter sérieusement avec l'Université de Paris.

Une occasion favorable se présenta.

Le duc Charles III, né pour doter la Lorraine d'établissements utiles, avait formé, de concert avec son oncle, le grand cardinal, le projet de fonder une Université dans ses Etats.

Ces deux princes voulant en confier la direction à des hommes capables de donner à leur fondation toutes les garanties de prospérité, portèrent leur choix sur les jésuites, pour lesquels d'ailleurs ils avaient de grandes sympathies (1).

Lorsque le pape Grégoire XIII eut accordé, en 1572, une bulle d'érection conforme à la demande que Charles III en avait faite, les jésuites, dont l'ordre commençait à devenir le berceau des grands hommes, envoyèrent en Lorraine l'élite de leur compagnie.

Il fut décidé qu'on s'installerait à Pont-à-Mousson.

Le lieu était parfaitement choisi au point de vue des relations avec les peuples voisins, ce qui devait favoriser singulièrement le recrutement des élèves de toutes les nationalités. Quant à la ville en elle-même, malgré son peu d'importance, elle devait donner aux parents des élèves la plus grande confiance au point de vue de l'abondance et de l'hygiène.


(1) Voy. Beaupré : 'Recherches... sur... l'Imprimerie... en Lorraine,, p. 189.


- 301 ( )-


Le fils d'un des professeurs les plus distingués de cette Université (1) nous en a laissé la description suivante : « ... Je descendis des hauteurs qui l'environnent, dans une ville charmante où la propreté des maisons et la beauté du voisinage m'engagèrent à prendre quelque repos. Un fleuve dont le lit est assez vaste parcourt la plaine qui s'étend entre les montagnes. Une couche de terre fertile couvre tous ces champs jusqu'aux pieds des collines, ce qui constitue un sol pouvant recevoir toute sorte de culture. Les sommets des montagnes sont couverts d'épaisses forêts qui procurent la fraîcheur en été et le feu en hiver. Ensuite les vignes et les jardins s’étendent sans interruption jusqu'à la plaine qui, divisée en pâturages et en cultures, relie à la ville une quantité innombrable de villages. D'un côté de la ville, on rencontre des potagers de le plus grande fertilité ; de l'autre, les promeneurs trouvent une plaine immense, surtout du côté où le fleuve, arrivant dans la vallée, mêle la fraîcheur de ses eaux à la chaleur du jour. La ville bâtie sur les deux rives est réunie par un pont d'un travail assez considérable ; les maisons n'y sont pas d'une grandeur extraordinaire, mais elles sont construites en pierres solides et avec beaucoup d'élégance. On nomme cette ville Pont-à-Mousson. On y trouve plus d'étrangers que de citoyens, parce que l'on y enseigne les belles-lettres. 11 n'y a en effet nulle part d'école plus illustre (2). Les jésuites conservent là une renommée toujours jeune et qui semble être une réserve pour celle dont ils jouissent dans le monde entier. »


  (1) Jean Barclay, fils de Guillaume Barclay : « Euphormionis lusinini... partes quinque » (Voy. la clé).

  (2) Ceci était écrit en 1637


- 302 ( )-


Il n'est donc pas étonnant de voir cette Université se peupler, dès les premières années de son existence, d'un grand nombre d'étudiants.


Notes concernant la réédition numérique

Cette première partie commence au milieu de page 299 du volume et finit en début de la page 302. Pour une meilleure lisibilité, nous avons choisi de ne mettre ici que les extraits de ces pages concernant la première partie de l'article.

De même les phrases réparties sur 2 pages sont regroupées sur la première.