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Mémoires de la Société d'archéologie lorraine (1878) Favier, partie 3

De Wicri Lorraine
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300px Sommaire :
Fondation de l'Université de Pont-à-Mousson. Description du lieu.
Historique de l'Université.
Installation des étudiants. Pensions bourgeoises. Le collège.
Inscription sur le matricule.
Statuts et règlements.
6. Programme et grades.
Thèses.
Costumes.
Vie intime des écoliers. Leurs rapports entr'eux.
10° Amusements intellectuels.
11° Pratiques religieuses.
12° Conclusion.

Texte original

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§ III. Installation des étudiants. Pensions bourgeoises. Le collège.

A leur arrivée à Pont-à-Mousson, les écoliers devaient se procurer un logement et une pension. Les uns se contentaient de la pension bourgeoise, qui était en vogue à cette époque, et où ils étaient singulièrement exploités. D'autres s’installaient chez des professeurs où ils étaient en quelque sorte en famille (2).


(2) Rogêville, dict, t. II, p. 609.


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Il y eu avait aussi dont les parents venaient habiter Pont-à-Mousson pour le temps des études. C'est ce qui nous explique pourquoi la population de la ville s'éleva, au commencement du XVII siècle, jusqu'à prés de 17,000 bourgeois (1). L'arrivée de ces nombreux étrangers fut pour la ville le commencement d'une ère de prospérité, car les habitants s’empressèrent d'en tirer profit, et le duc de Lorraine se vit obligé de les modérer dans cette voie. Le 7 avril 1519, Charles III "pour le bien et utilité publique et signamment des escholiers de l’Université de Pont-à-Mousson, comme il est besoin et nécessaire pourvoir à l'abus qui s'y commet ordinairement par les boulangers, pasticiérs, bouchers et pêcheurs, y vendant à détail, pain, pasticerie, chair et poissons à prix excessif et exorbitant... baille quelque règlement et modération compétente" en établissant une taxe pour ces marchands (2). Cette mesure, qui comprenait cependant les principaux fournisseurs, dut être prise de nouveau, mais d'une façon plus générale, en 1624. Charles de Lenoncourt agrée "les taux des vivres et denrées faits par les maître échevin elfgens de justice de Pont-à-Mousson" et ordonna aux acheteurs ainsi qu'aux vendeurs et aux hostelains de s'y conformer. Le bien-etre règnait un peu partout chez les Mussipontains, ce qui modifia beaucoup leurs habitudes ; car

(1).Abram, trad. Ragot, t. VII, p. 264.

(2) Cette pièce (n° 189 de la Bibl. de Nancy) renferme des détails très curieux sur les mœurs épulaires de Pont-à- Mousson, au commencement du XVIIe siècle.


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