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Justin Favier

De Wicri Lorraine

Extrait du discours de Monsieur André Markiewicz (Portraits de bibliothécaires) à l'Académie Stanislas en 2002.

Justin Favier est né en 1846 à Landremont, petit village proche de Dieulouard, berceau de plusieurs familles Favier non directement apparentées, d’après les recherches généalogiques d’un illustre ancien confrère[16]. Après des études aux séminaires de Pont-à-Mousson puis de Nancy, il entra en 1869, à l’âge de 23 ans, à la Bibliothèque publique de Nancy comme surnuméraire, un aspirant bibliothécaire en quelque sorte, invité à faire ses premières armes et à apprendre le métier contre une maigre indemnité mais avec la garantie de se voir attribuer de droit la première place vacante de sous-bibliothécaire. On se souvient qu’à cette époque l’autorité municipale était entièrement libre de son recrutement, ce que traduit l’arrêté de nomination daté du 6 juillet 1869.

Depuis cet instant et jusqu’à sa mort, en 1928, sa vie devait se confondre avec la bibliothèque. Le 1er novembre 1871, il obtient le poste de deuxième sous-bibliothécaire, avec des émoluments annuels de 1 500 francs. En 1883, il se porte candidat à la succession du conservateur, Monsieur Ballon, brusquement décédé, et l’emporte sur son rival, la commission de surveillance de la bibliothèque chargée de donner son avis considérant que « depuis 12 ans qu’il est attaché au service de l’Etablissement, M. Favier a donné des gages sérieux de travail et d’aptitude, que l’équité et l’intérêt d’une bonne administration lui confèrent, comme ancien serviteur de la ville, des droits supérieurs et préférables à ceux d’un candidat nouveau et étranger aux services municipaux[17]». Pour l’anecdote, son adversaire, simplement désigné par son nom « Quintard, propriétaire-rentier en cette ville » est très vraisemblablement Léopold Quintard (1844-1908), associé correspondant de l’Académie de Stanislas et ultérieurement président de la Société d’archéologie lorraine, mais d’abord frère de Lucien Quintard qui patronne l’un de nos prix artistiques.

L’entrée de Favier à l’Académie suit de très près son accession à la direction de la bibliothèque. Il est élu associé correspondant le 7 décembre 1883 et désigné le même jour bibliothécaire-archiviste, il devient membre titulaire le 2 mai 1884. Une première fois, en 1908, Favier sollicite son départ à la retraite. Peut-être est-ce une manoeuvre pour obtenir un conservateur adjoint, c’est, en tout cas, le résultat auquel il aboutit. Il renouvelle sa démarche en 1918, avant de se rendre à de « pressantes autant qu’affectueuses instances » et de revenir sur sa demande. La troisième tentative est la bonne et à dater du 1er septembre 1922, soit à 76 ans révolus, il est autorisé à prendre un repos bien mérité. Pas tout à fait néanmoins, puisqu’il est presque immédiatement nommé, par arrêté ministériel du 24 novembre 1922, membre de la commission de surveillance de la bibliothèque, aux séances mensuelles de laquelle il participera assidûment, jusqu’à celle du 5 janvier 1928, trois jours avant l’attaque d’apoplexie qui devait l’emporter.


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Dans les Annales de l'Est


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