C de Lihus 1804 Principes d'agriculture et d'économie - Ch9 P3

De Wicri Agronomie
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Principes d'agriculture et d'économie
Table des matières
Préface p. v
PARTIE I
Chapitre 1 p. 1
Chapitre 2 p. 10
PARTIE II
Amontement p. 51
PARTIE III
Mois de mai p. 79
Mois de juin p. 118
Mois de juillet p. 140
Mois d'aoust p. 152
Mois de septembre p. 196
Mois d'octobre p. 223
Mois de novembre p. 252
Mois de décembre et janvier p. 272
Mois de février p. 280
Mois de mars p. 294
Mois d'avril p. 312
Conclusion p. 328
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TROISIÈME PARTIE.


TRAVAUX AGRICOLES DE CHAQUE MOIS.


[280] MOIS DE FÉVRIER.

Et ses chevraux, tout fiers de leur corne naissante,
Se font, en bondissant, une guerre innocente.
Georg. de Del. l. I.[1]

Février, encore tout couvert de frimas, rappelle néanmoins le propriétaire ; s'il lui permet de prolonger un peu son séjour à la ville, au moins il ne veut pas laisser à Mars la satisfaction de lui voir reprendre un gouvernail long-tems abandonné : il veut courir avec lui à ses granges et greniers, pour examiner si tout est dans le même ordre ; l'accompagner dans les écuries et étables, pour voir si les chevaux et bestiaux sont en bon état, compter les agneaux venus pendant son absence, enfin faire une revue générale de tous les ustensiles de ménage et de labour. L'hiver est, pour ainsi dire, passé pour les valets ; les jours allongent sensiblement, et avant sept heures ils partent pour les champs. Rentrés à midi, ils repartent avant deux heures, et travaillent jusqu'à six, ce qui fait encore neuf heures de travail par jour. A sept heures, tous se livrent au repos, excepté cependant la ménagère et les servantes, qui, pendant les trois mois d'hiver, doivent rester [281] jusqu'à onze heures à filer du chanvre ou à raccommoder le linge du ménage.

Culture des terres.

Le tems presse de labourer les mars ; aussi les travaux reprennent-ils leur activité, sur- tout si les deux mois qui ont précédé ont été peu favorables à la culture. Qu'on donne aux mars un labour aussi profond que la terre peut le permettre ; comme elle ne doit avoir qu'un labour (sans compter le binot), il faut qu'il soit complet, pour détruire l'herbe et rendre la terre meuble. Dans les terres douces, souvent le labour avant l'hiver réussit, mais presque jamais pour les terres à cailloux, qu'il suffit de commencer au premier Février ; il arrive même que les terres douces deviennent trop dures, sur-tout celles qui sont sujettes à se battre par la pluie ; au lieu que celles qu'on ne fait qu'en Février, sont encore fraîches lorsqu'on sème, et ont même le tems d'être purgées de mauvaises herbes. S'il fait quelques journées de vent ou de soleil, on commence ses mars par les terres auxquelles on destine de l'avoine, parce qu'elles exigent d'être semées de bonne heure, et veulent être recouvertes au binot. Après les avoines, il faut penser aux orges, qui ont encore plus besoin de culture, mais qui ne pressent pas autant, parce qu'elles se sèment tard, et que [282] ]es labours peuvent se faire à quinze jours de distance. On s'occupera ensuite des vesces et des pois, dont une partie sera semée à deux raies ; car je conseille d'en réserver une pour n'être labourée qu'au tems des semences. Ce sera d'abord une grande économie de tems, et de plus on verra par expérience que ces grains sont toujours plus beaux quand on les sème sur un seul labour.

Plantations.

Si le tems n'a pas encore permis de planter, il ne faut pas passer ce mois sans faire les plantations nécessaires ; elles réussissent encore à cette époque, mais on ne peut différer plus tard.

Basse-cour. — Vaches.

Les vaches s'entretiennent encore fort bien pendant ce mois avec des gerbées de blé, avoine et orge, ainsi qu'à la menue paille qui provient de ces grains, sur-tout lorsqu'elles pâturent quelques heures par jour. Comme c'est à peu près vers ce tems que viennent les premiers veaux, voici les soins qu'elles exigent lorsqu'elles vêlent. D'abord, un mois auparavant, il faut les mettre à part, pour les nourrir avec plus de soin ; il faut les éloigner sur-tout de celles qui heurtent, et qui pourraient par conséquent leur occasionner un avortement. La ménagère doit aussi ne plus les traire, [283] quand même elles auraient encore du lait, parce que cela les fatiguerait et nuirait à la nourriture de leurs veaux. Lorsqu'on s'apperçoit qu'une vache veut vêler, il faut la visiter souvent et ne point l'abandonner, même la nuit, à moins qu'on ne soit averti par quelqu'un qui couche auprès de la vacherie. La vache risque de perdre son veau, s'il ne se trouve quelqu'un pour le recevoir, parce qu'il est à craindre qu'elle ne pousse la matrice en dehors, comme cela arrive quelquefois. Pour prévenir cet accident, il faut tenir les vaches, quand elles sont prêtes à vêler, un peu plus hautes par derrière, et avoir soin par conséquent d'y entretenir une bonne litière. Si le veau ne se présente pas bien, il faut le repousser et faire venir la tête la première. Lorsqu'il est venu, on le met dans un van, pour le porter ensuite dans une autre étable, où la mère ne le voie ni ne l'entende. On le couvre là d'une grande quantité de paille fraîche, pour qu'il se ressuie ; après quoi on l'attache et on le tient chaudement, en lui faisant une petite cabane de paille.

Quand la vache a vêlé, elle ne doit pas encore être abandonnée, qu'elle n'ait jette entièrement l'arrière-faix, de crainte qu'elle ne le mange ; ce qui la gâterait pour toujours, et la ferait rester maigre. On donne à la vache, aussi-tôt le vélé, un peu d'avoine pour la réchauffer et la fortifier. [284] Si, au bout de douze heures, elle n'était pas encore entièrement débarrassée, on la soulagera en lui faisant avaler un breuvage composé de sabine, hachée menue, et mêlée avec quelques poignées de froment: ce breuvage doit être tiède, et cela pendant la première quinzaine : on y mêle un peu de son pour refaire et rafraîchir la vache, qu'on aura soin de ne pas envoyer à la pâture les huit premiers jours.

J'ai parlé, au mois de Mai, de la manière d'élever les veaux destinés au boucher. Si on garde une génisse pour l'élever, qu'elle vienne d'une mère forte et bonne laitière, qu'elle ait de gros membres, une grosse tête et de l'appétit ; car, celles qui n'en ont pas, restent souvent chétives. Qu'on les nourrisse bien, non pas comme les veaux qu'on veut engraisser, mais de manière à se bien porter et à profiter. C'est une fort mauvaise économie que de mal nourrir de jeunes bêtes, parce que cela arrête leur croissance, et les rend toujours de peu de valeur.

Vaches en graisse.

Lorsqu'on s'apperçoit qu'une vache n'est pas pleine, il vaut mieux la vendre, sur-tout si elle commence déjà à s'engraisser naturellement, ce qui est une marque presque infaillible qu'elle sera long-tems sans rapporter ; on est souvent tenté de [285] l’engraisser tout-à-fait, pour la vendre avec plus d'avantage ; mais je n'y trouve pas de bénéfice, lorsque le fourrage et les grains sont chers. En effet, il arrive souvent qu'on ne retire pas sa dépense, comme on peut s'en convaincre par le calcul suivant : supposons qu'on vende 120 liv. une vache qui donne encore du lait, et qui n'est pas pleine ; il en coûtera, pour bien l'engraisser, au moins 54 liv. ; savoir : un sac de seigle moulu de 15 liv., un d'orge de 12 liv., un cent de luzerne ou trèfle de 15 liv., un demi-cent de pois ou vesce de 12 liv. ; or, est-on certain de vendre 174 liv.[N 1][C 1] une vache qui, après avoir dépensé tout ce que je viens de dire, ne sera peut-être pas encore grasse, soit que, par un caprice de la nature, elle vienne en chaleur, soit qu'elle se dégoûte ou s'ennuie d'être seule ? On ne doit donc l'engraisser que dans le cas où, d'elle-même, elle serait devenue presque grasse, ou que les denrées seraient à un très-bas prix. En vendant sa vache sans l'engraisser, on peut, sans aucune perte, en acheter une sur le point de vêler. En la payant même un tiers de plus, on est dédommagé amplement par le veau et par l'abondance du lait ; cependant, quand il arrive à une jeune vache [286] de passer même un an sans devenir pleine, on fera mieux de patienter ; ce repos ne sert qu'à la fortifier, et on en a vu souvent devenir ensuite d'excellentes vaches.

Maladie des vaches.

Leurs maladies les plus ordinaires sont : le dégoût, la colique, l'enflure. Pour le dégoût, prendre du sel avec de fort vinaigre, dans lequel on fait infuser des poireaux et des ciboules, qu'on fait avaler à la vache. Pour la colique, fendre la queue à l'extrémité pour la faire saigner, lui couper aussi le bout des oreilles ; puis, avec un bâton rond, lui frotter rudement le ventre, lui donner plusieurs lavemens, et lui faire avaler ensuite des ognons cuits, trempés dans du gros-vin, en ayant soin de la faire promener, et de ne pas souffrir qu'elle se couche, ce qui augmente ses douleurs au lieu de les calmer. Quant à l'enflure, voyez le remède indiqué en Octobre.

Moutons.

Les moutons n'exigent pas d'autres soins que de les tenir toujours dans une température aérée, et de leur donner du foin les jours qu'ils ne sortent pas, à la quantité d'une botte pour dix moutons ; quant aux brebis, on ne doit les séparer que quand elles ont mis bas, pour leur donner [287] une nourriture meilleure et plus substantielle ; cette nourriture consiste à leur donner une demi-botte de trèfle ou foin, et, trois fois par jour, un peu de son mêlé dans de la même paille, y joignant de l'avoine pendant les premiers jours. Les brebis ne donnent presque jamais d'inquiétude et n'exigent aucun soin au moment d'agne1er ; lorsque leur jour est venu, on est tout surpris, à l'instant où on s'y attend le moins, de voir son troupeau augmenté d'un petit agneau qui court en naissant : la seule attention doit être de recommander au berger de laisser à la maison les bêtes à terme, de peur qu'elles ne mettent bas dans les champs, où le froid et le mauvais tems seraient préjudiciables aux petits. Quinze jours au plus après avoir agnelé, les brebis peuvent être remises aux champs, où elles se portent mieux que de rester toujours enfermées dans l'étable. Pendant leur absence, on profitera des momens de beau tems pour lâcher les agneaux dans un pré ou seulement dans la cour ; l'air et l'exercice les fortifient beaucoup ; et je me rappelle toujours avec plaisir ces deux vers de l'abbé Delille[2] :

Et ses chevraux, tout fiers de leur corne naissante,
Se font, en bondissant, une guerre innocente.

Les agneaux qui viennent les premiers sont les [288] plus forts, et se distinguent toujours dans le troupeau ; cependant on ne doit pas les mettre aux champs avant le premier Mai ; la fatigue, le mauvais tems les feraient maigrir : quant aux mères, il faut continuer de les bien nourrir jusqu'à ce qu'elles aillent au parc, autrement elles dépériraient, et, ce qui est encore pis, elles perdraient leur laine.

Porcs.

C'est ordinairement à la fin de Janvier que les truies font leur première portée ; il est même nécessaire que ce ne soit pas plus tard, afin qu'elles en fassent une autre avant la moisson. Les petits cochons de Janvier sont toujours beaucoup plus forts, parce qu'on les envoie au champ de bonne heure, ce qui les fait allonger et les fortifie beaucoup. Qu'on ait bien soin de la mère quand elle aura mis bas, d'abord pour que les petits soient plus forts, et qu'elle même ne dépérisse pas, ensuite pour qu'elle ne les mange pas ; car il se trouve des truies si voraces qu'elles mangent même leurs petits, lorsqu'elles sont pressées de la faim. Si on choisit des cochons pour élever, on gardera toujours les plus forts, et on vendra les plus petits : on est souvent tenté de vendre les forts, parce qu'on en retire plus d'argent ; mais on y perd infiniment plus qu'on n'y [289] gagne ; les plus petits de la bande restant toujours les plus faibles, il faut les nourrir plus long-tems, et on perd bientôt le bénéfice qu'on a eu sur les gros.

  • Cochons pour le saloir.

Je conseillerais aussi de garder alors tous les cochons qu'on veut élever pour son usage, afin de n'être pas obligé d'en nourrir de gros pendant l'hiver. Et voici comme on peut faire : dès le mois d'Octobre, prendre, pour le saloir, des cochons venus en Janvier, et continuer ainsi, suivant ses besoins, jusqu'en Décembre ; à cette époque, tuer tous ceux qui sont nécessaires pour la consommation jusqu'au premier Octobre de l'autre année, et vendre tout le reste, à l'exception des femelles qu'on réserve pour remplacer les vieilles, et qui ne doivent pas porter avant un an. De cette manière, on ne sera pas obligé de nourrir l'hiver une grande quantité de cochons, qui deviennent fort dispendieux.

Quelques cultivateurs ont l'habitude d'élever beaucoup de cochons, pour les vendre lorsqu'ils ont six mois ; je n'approuve nullement cet usage : d'abord, le fumier de cochons est le moindre de tous, et ne peut être employé seul ; Columelle nous assure même qu'il brûle les arbres et les plantes. En outre, et sans parler du dégât [290] que font, dans une cour, une quantité de cochons affamés, quel profit peut-on en tirer, quand on pense qu'ils ne sont que médiocrement nourris avec un boisseau de son pour trois jours, ce qui fait, à huit sous le boisseau, quatre francs par mois, vingt-quatre livres pour six mois ; c'est-à-dire, à peine le prix qu'on peut les vendre au bout de ce tems-là. Il y a incontestablement plus de profit à avoir des truies qui rapportent, deux fois l'année, dix à douze cochons, qu'on vend, à six semaines, sans qu'ils aient rien coûté, presque moitié de ce qu'on les vendrait à six mois.

  • Manière d'engraisser les cochons

Il faut, autant qu'on pourra, ne pas mettre les cochons en graisse qu'ils n'aient dix ou douze mois, parce que, avant cet âge, ils ne profitent pas à proportion de la nourriture qu'on leur donne, et ne pèsent jamais beaucoup, quelque long-tems qu'on les laisse enfermés. Il ne faut pas pourtant les engraisser trop vieux, et passé deux ans, excepté les truies, qu'on coupe avant de les mettre en graisse, lorsqu'elles ne rapportent plus, ou qu'elles deviennent trop méchantes. Un vieux cochon ne fait jamais le profit d'un jeune, dont la chair s'enfle et grossit en cuisant, tandis que celle du vieux se dessèche et se resserre : il ne [291] faut pas non plus mettre en graisse un cochon trop maigre, parce qu'alors il faut plus de trois semaines pour le mettre seulement en chair. Et voilà pourquoi je conseille de ne pas garder tant de cochons, pour avoir plus de soins de ceux qu'on conserve.

Les premiers huit jours on donne, au cochon enfermé pour engraisser, du son mêlé dans de l'eau tiède, autant qu'il en désire, afin de le remplir et de satisfaire sa première avidité ; on peut y joindre des pommes de terre coupées par morceaux ou renflées dans l'eau. Après ce tems on l'engraisse avec de l'orge moulue ou des pois gris qu'on fait cuire sur le feu ; l'orge moulue l'engraisse plus vite, mais coûte plus cher, et fait une graisse plus molle ; les pois lui donnent une substance plus ferme et plus savoureuse, mais causent plus d'embarras, puisqu'il faut, tous les deux jours, cuire sa nourriture, et dépenser, en outre, beaucoup de bois, ce qui n'est pas une petite considération. On se décidera donc pour l'une ou l'autre nourriture, suivant les circonstances. On engraisse, je le sais, les cochons seulement avec du son, mais cette nourriture n'est pas comparable à celle de l'orge ou des pois ; il n'y a d'ailleurs que les meuniers qui puissent en avoir une quantité suffisante pour engraisser leurs porcs, toutefois aux dépens du public, comme c'est leur [292] coutume. Mais, quelle que soit la nourriture qu'on donne au cochon, il faut la lui donner abondante, de manière qu'il n'ait jamais faim, et en plusieurs fois, de peur de le dégoûter ; il est nécessaire aussi de lui faire boire des lavures de cuisine ou du lait caillé, afin que la boisson fasse gonfler sa nourriture et le remplisse davantage. Une autre attention indispensable, c'est de le tenir proprement, et de le nettoyer souvent ; cela contribue beaucoup à sa bonne santé, et un cochon qui reste dans la fange engraisse beaucoup plus lentement.

On peut tuer un cochon au bout de six semaines, s'il était déjà en chair lorsqu'on l'a mis en graisse ; il deviendrait plus gras en le laissant plus long-tems, mais cette graisse est inutile, et forme même une nourriture malsaine. Aussi-tôt que le cochon est coupé par morceaux, on le sale, en ayant soin de mettre en-dessus la tête et les os, qui, se conservant moins long-tems, doivent être mangés les premiers.

  • Maladies des cochons.

On s'apperçoit aisément qu'un cochon est malade ; il penche l'oreille, il marche pesamment, il est dégoûté : cependant, comme quelquefois il est malade sans donner ces signes, si on s'appercevait qu'avec la même nourriture il diminuât [293] peu-à-peu, on s'assurerait qu'il est malade si, en lui arrachant une poignée de soies sur le dos, on voyait, sur la racine, quelques marques sanglantes ou noirâtres. Ses maladies les plus ordinaires sont l'indigestion ou le dégoût, et la léthargie ; elles guérissent toutes deux en laissant l'animal un jour sans manger, puis ensuite, lui donnant, pendant deux jours, de l'eau tiède, dans laquelle on aura infusé, pendant douze heures, des racines de concombres sauvages ; le troisième jour, on lui donnera de la farine d'orge délayée dans l'eau, à laquelle on joint une infusion d'écorce de chêne.

Volailles.

Les oies commencent alors à s'accoupler, et se battent lorsqu'il y a plusieurs mâles ; n'en gardez donc qu'un, qui ait au moins deux ans. Les femelles commencent aussi à pondre ; et on remarquera l'endroit où elles déposent leurs œufs, pour les réserver pour le moment de la couvée.

Notes

Notes originales et commentaires

Dans la suite de cette rubrique, sont associées (ligne par ligne) deux éléments complémentaires : les notes originales, telles qu'elles figurent dans l'ouvrage de Chrestien de Lihus (y compris lorsque la recherche montre des inexactitudes), et qui sont intangibles, et les notes additionnelles, issues des recherches effectuées pour compléter les informations lors de la mise en ligne ici, et qui peuvent être amendées par tout contributeur, à l'unique condition d'être précis dans les sources utilisées.

Notes originales (issues de l'ouvrage original) Notes complémentaires (du contributeur "wicrifieur")
  1. Je préviens que, dans nos contrées, le prix ordinaire d'une vache est depuis 100 jusqu'à 150 liv.
  1. En 1804, la livre n'a plus cours, remplacée, depuis le décret du 18 germinal an III (7 avril 1795), par le franc germinal. Le plus probable est que Chrestien de Lihus ait simplement indiqué "livres" au lieu de "francs". On peut trouver dans la littérature des données qui semblent concordantes, comme le prix de 180 francs pour une vache retenu pour l'évaluation d'un domaine, dans Maison rustique du XIXe siècle : encyclopédie d'agriculture pratique (1836), sous la direction de François Malepeyre, Volume 4, p. 351.

Notes additionnelles

  1. En fait, cette citation est extraite du livre II des Géorgiques, de Virgile, traduction de l'abbé Delille, vers 525-526. À noter : chevreaux devrait être écrit avec un "e". Texte intégral sur le site remacle.org.
  2. Voir, pour la même citation, la note 1.