La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/1872/Volume 2/Glossaire/E : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(E)
Ligne 37 : Ligne 37 :
 
## eit ##
 
## eit ##
 
EIT. ''Brochent'' {{sc|ad eit}}, 3350, 3541. V. ''Ait''.
 
EIT. ''Brochent'' {{sc|ad eit}}, 3350, 3541. V. ''Ait''.
 +
{{Corps article/Fin}}
 +
==EL==
 +
{{Corps article/Début}}
 
## el’ ##
 
## el’ ##
 
EL’. En le (''In illo''), 151, 159, 601, 973, 1528, 2097, 2820, 3018.
 
EL’. En le (''In illo''), 151, 159, 601, 973, 1528, 2097, 2820, 3018.

Version du 26 septembre 2022 à 22:48

logo travaux article en cours de maquettage



E


E EL

E

    1. e ##

E. Conj. copulative (Et), 8, 938, et mille fois, passim. Notre texte offre toujours e, jamais et. ═ Remarquer un emploi spécial de la conjonction e dans le vers suivant : S’en volt ostages, e vos l’en enveiez, 40.

E ! Interjection : E ! reis amis, que vos ici nen estes, 1697. E ! France dulce, 1985. E ! gentilz hom, 2176. E ! Durendal, 2344.

    1. edage ##

EDAGE. R. s. m. Âge (Ætaticum) : Ki durerat à trestut sun edage, 291.

    1. edet ##

EDET. R. s. m. Âge, vie (Ætatem) : N’i ad Franceis n’i perdet sun edet, 3170.

    1. eglenter ##

EGLENTER. R. s. m. Églantier (D’un mot en entarius, formé sur aculeus, d’après Diez et Littré) : Desuz un pin, delez un eglenter, 114. ═ Ce mot entre comme assonance dans un couplet en ier : c’est donc eglentier que le scribe eût dû écrire.

    1. ei ##

EI. Verbe act., 1re p. s. de l’ind. prés. d’aveir (Habeo), 2305. V. Aveir.

    1. eimet ##

EIMET. Verbe act., 3e p. s. de l’ind. prés. d’amer (Amat), 1377. V. Amer.

    1. einz ##

EINZ. (Ante). 1° Conjonction (avec que). Le sens primitif du latin antequam a été gardé dans les exemples suivants, qui sont nombreux : Einz que il oüssent. IIII. liues siglet, 688. Einz que il moergent, 1690. Einz quil fust mort, 1804. Einz que nos departum, 1900. Einz que jo vienge, 2939. Cf. 83, 84, 3043. ═ 2° Adverbe. Le sens de ante, considéré comme adverbe et signifiant auparavant, se retrouve au v. 3394. Unc einz ne puis ne fut si fort ajustée, 3394. Einz i ferrai de Durendal asez, 1065. Einz vos averunt li meillor cumperée, 449. C’est de ce dernier sens qu’einz devait partir, pour prendre un jour la signification de mais. ═ Cf. le v. 2037, qui offre un sens spécial : Cum il einz pout de l’pui est avalet.

    1. Eis ##

EIS. R. Aix-la-Chapelle (Aquas), 2860. V. Ais.

    1. eissirent ##

EISSIRENT (s’en.) Verbe pronomin. parf. simpl. 3e p.p. (Seinde exierunt), 1776. — Parf. comp., 3e p. p., avec un s. p. m. : se sunt eissut, 2810. — Part. pass. r. p. m. : eissut, 2810.

    1. eit ##

EIT. Brochent ad eit, 3350, 3541. V. Ait.


EL

    1. el’ ##

EL’. En le (In illo), 151, 159, 601, 973, 1528, 2097, 2820, 3018.

    1. el ##

EL. Adj. neut. Autre (Aliud) : Si vunt ferir, que fereient-il el, 1185, 2961. Pur el n’estes venud, 3397.

    1. ele ##

ELE. Pron. pers. S. s. fém. (Illa.) Ele fut, 1123. Dist-ele, 635. Cf. 3724, etc. — Au s. p., eles : Eles valent mielz, 639. (V. Els.) On trouve, au v. 2465, el au lieu d’ele : L’ewe de Sebre el lur est dedevant, 2465. (?)

    1. elme ##

ELME. R. s. m. Heaume (Du germ.

    1. elme ##

helm.), 1326, 1542, 1602, 1995, 2170, 2500, 3603, 3926, et helme, 629, 2789, 3504. — S. p. m. : elme, 3306, et helmes, 1809, 2540. — R. p. m. : elmes, 996, 1022 ; helmes, 1798, 2120, 3005, 3079, 3274, 3586, 3865, etc., et healmes, 683, 712. ═ En ce qui conceme l’aspiration de helmes, le v. 1798 paraît décisif : D’osbercs e de helmes e d’espées à or. Mais cet autre vers : Trèsqu’à l’ nasel tut le elme li fent (1602), montrerait que l’aspiration était arbitraire et abandonnée à la fantaisie du versificateur.

    1. els ##

ELS. Pron. pers., r. p. m. Eux (Illos) : Pur els esbaneier, 111. Od els, 175, 991. Li quels d’els, 735 et 1385. Tresqu’ à els, 1739, etc. V. Ele, Eles.

    1. embrunchet ##

EMBRUNCHET. Verbe neut., 3e p. s. de l’ind. prés., 2019. V. Enbrunchet.

    1. empeint ##

EMPEINT. Verbe act., 3e p. s. de l’ind. prés. Donner un coup contre, jeter, lancer, et aussi « saisir » (Impingit.) En parlant du cor de Roland, le poëte dit : Empeint le ben, par grant vertut le sunet, 1754. Cf. empeint,1203. — Parf. simpl., 3e p. s., empeinst : empeinst le ben, tut le fer li mist ultre, 1286. — Parf. comp., 3e p. s., avec un r. p. f. : Tutes ses oz ad empeintes en mer, 2629. — Part. pass. r. p. f. : empeintes, 2629.

Emperere

EMPERERE.

  • Sujet singulier, masculin : Empereur (Imperator), 1, 180, 531, 640, etc. etc. ;
empereres, 16, 661, 3333, 3705, etc. etc.,
et, par erreur, empereür, 1444,
et empereor, 1942.
  • Vocatif singulier, masculin : emperere, 308, etc.
  • Cas régime, singulier, masculin : empereür, 414 ;
empereor, 954, 3677,
et, par erreur, emperere, 3823.

Voir notre note du vers 1.

Empire

EMPIRE. R. s. (Imperium.) Carles, semun les oz de tun empire, 3994.

    1. empleit ##

EMPLEIT. Verbe act., 3e p. s. du subj. prés. Mettre dans, introduire dans, et, par extension, employer (Implicet) : Or guart chascuns que granz colps l’empleit (pour i empleit), 1013. N’en i ad cel sa lance n’i empleit, 3418.

    1. en ##

EN. Adv. (Inde.) Son premier sens, et le plus étymologique, est celui d’un adverbe de lieu (De là, en partant de là) : Alez en est, 11. N’en algent, 2061. S’en fuit, 2807. Le cheval brochet ; li sancs en ist tuz clers, 3165. Cf. 1910. ═ Mais le sens primitif s’est bientôt développé et, dans le v. 34 (Bien en purrat luer ses soldeiers), en n’a plus rien de l’adverbe de lieu, et veut dire « avec cela ». Cf. 33. ═ Un pas de plus, et en va signifier « à cause de cela » : Si’n ai out e paines e ahans, 864. Ki qu’en pluret u ki’n riet, 3364. Cf. 63. ═ Enfin, le mot en arrive à l’état de véritable « particule relative » et remplace « de lui, d’elle, d’eux » : Tient Halteclere, sanglent en est l’acer, 1507. Turpin va chercher un peu d’eau sur le champ de bataille de Roncevaux : Aler i volt, si’n durrat à Rollant, 2226. Cf. 608, etc. etc. Peu de mots ont eu plus de fortune dans notre langue. ═ Comme on l’a vu dans quelques-uns les précédents exemples, en perd sa voyelle initiale, lorsqu’il suit immédiatement un mot terminé par une voyelle : Ki’n riet, 3364. Si’n durrat, 2226, etc.

EN. Prép. (In). En exprime, comme in en latin, tantôt l’idée de repos, tantôt celle de mouvement. À côté de : En piez se drece, 195, et de : Jusqu’en la mer, 3, etc., il faut citer : En repos, 600. En la cruiz, 2504. cf. 2, 6, 2218, etc. ═ En sert, lié avec un verbe, à exprimer le gérondif latin : en riant, 619. En gisant, 2523, etc. ═ Avec l’adjectif mi, de medius, il forme une locution : « en mi » qui équivaut à notre « parmi », et s’est longtemps conservée dans notre langue : en mi le dos, 1945, 3222. ═ Il se combine encore avec avant pour composer la locution adverbiale « en avant » : Endormiz est, ne pout mais en avant, 2520. ═