Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCXLI : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
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==Transcription et traduction par Léon Gautier==
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Version du 14 juillet 2022 à 21:01

Cette page introduit la laisse CCXLI (241) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 59 verso du manuscrit.

Elle démarre sur la première lettrine L.

Elle est numérotée :

  • CCXL chez Francisque Michel (page 100).
  • CCXLI chez Léon Gautier,
  • CCXXXVIII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCXLI

Li Amiralz est mult de grant saveir, L’Émir est un homme de grand savoir ;
3280 A sei apelet sun fil e les dous reis : Il appelle son fils et les deux rois :
« Seignurs baruns, devant chevalchereiz, « Seigneurs barons, votre place est sur le front de l’armée,
« Mes escheles tutes les guiereiz ; « Et c’est vous qui conduirez toutes mes colonnes ;
« Mais des meillurs voeill-jo retenir treis : « Je n’en garde avec moi que trois, mais des meilleures ;
« L’une ert de Turcs e l’altre d’Ormaleis, « L’une composée de Turcs, l’autre d’Ormaleus,
3285 « E la terce est des jaianz de Malpreis. « La troisième des géants de Malprose.
« Cil d’Ociant erent ensembl’od mei, « Les gens d’Occiant m’accompagneront aussi,
« Si justerunt à Carle e à Franceis. « Et je les mettrai aux prises avec Charles et les Français.
« Li Emperere, s’ il se cumbat od mei, « Si l’Empereur veut lutter avec moi,
« Desur le buc la teste perdre en deit : « Il aura la tête séparée du buste :
3290 « Trestut seit fiz, n’i averat altre dreit. » Aoi.
« C’est là, il peut en être certain, tout ce qu’il est en droit d’attendre. »

Voir aussi

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