Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse XIII : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Transcription et traduction par Léon Gautier)
(Transcription commentée de Francisque Michel)
Ligne 101 : Ligne 101 :
  
 
{{FPM, CR, section|XIII.}}
 
{{FPM, CR, section|XIII.}}
{{FPM, CR, vers |« Seignurs baruns, dist li emperère [[A pour variante de Charlemagne::Carles]],}}
+
{{FPM, CR, vers |« Seignurs baruns, dist li [[Emperere|emperère]] [[A pour variante de Charlemagne::Carles]],}}
 
{{FPM, CR, aster |}}
 
{{FPM, CR, aster |}}
 
{{FPM, CR, vers |Li reis [[A pour variante de Marsile::Marsilie]] m'ad tramis ses messages* ;}}
 
{{FPM, CR, vers |Li reis [[A pour variante de Marsile::Marsilie]] m'ad tramis ses messages* ;}}

Version du 6 octobre 2022 à 10:41

Cette page concerne la laisse XIII du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit

Cette laisse est située sur feuillet 4 recto (mention ici très lisible).

Il démarre à la lettrine S.

 
Page7-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


XIII

180 « Seignurs baruns, dist li emperere Carles, « Seigneurs barons, dit l’empereur Charles,
« Li reis Marsilies m’ad tramis ses messages ; « Le roi Marsile vient de m’envoyer ses messagers.
« De sun aveir me voelt duner grant masse,
« Il me veut donner une grande part de tout ce qu’il possède,
« Urs e leuns e veltres caeignables, « Des ours, des lions, des lévriers enchaînés,
« Set cenz cameilz e mil hosturs muables, « Sept cents chameaux, mille autours après leur mue,
185 « Quatre cenz mulz cargez de l’or d’Arabe, « Quatre cents mulets chargés d’or arabe,
« Avoec iço plus de cinquante carres ; « Plus de cinquante chars tout chargés.
« Mais il me mandet que en France m’en alge :
« Mais il y met cette condition : c’est que je retourne en France.
« Il me siurat ad Ais à mun estage, « Il s’engage à me rejoindre dans mon palais d’Aix,
« Si receverat la nostre lei plus salve ; « Pour y recevoir notre loi, qui est la loi du salut.
190 « Chrestiens ert, de mei tendrat ses Marches ; « Il se fera chrétien et tiendra de moi ses Marches.
« Mais jo ne sai quels en est sis curages. »
« Mais en a-t-il vraiment l’intention, c’est ce que je ne sais pas. »
Dient Franceis : « Il nus i cuvent guarde. » Aoi. « — Prenons bien garde, » s’écrient les Français.

Transcription commentée de Francisque Michel

A la page 6 de l'édition de 1869.


XIII.
« Seignurs baruns, dist li emperère Carles,
Li reis Marsilie m'ad tramis ses messages* ;  *Transmis ses messagers.
De sun aveir me voelt* duner grant masse,  *Veut.
Urs e léuns e veltres caeignables*,  *Chiens enchaînables.
Set cenz cameilz e mil hosturs muables*,  *Chameaux et mille autours qui mueront.
Quatre cenz mulz cargez del or d'Arabe*  *De l'or d'Arabie.
Avoec iço* plus de cinquante care ;  *Avec cela
Mail il me mandet que en France m'en alge*  *M'en aille.
Il me siurat ad Ais, à mun estage,  *Il me suivra à Aix, à ma résidence.
Si receverat la nostre lei plus salve* ;  *Propice au salut.
Chrestiens ert, de mei tendrat ses marches*,  *Sera, de moi tiendra ses frontières.
Mais jo ne sai quels eu est sis curages*.  *Quelle en est son intention.
Dient Franceis : « Il nus i cuvent guarde* ». AOI.  *Il nous y faut (prendre) garde.
 
RCR 543952103 85137 Page 040.jpg
RCR 543952103 85137 Page 041.jpg

Voir aussi

Notes
  1. Version numérique copiée de WikiSource :

Sur ce wiki :