Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXIX

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CLXIX (169) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 41 verso du manuscrit.

Elle démarre à la lettrine C.

Elle est numérotée


 
Page82-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


CLXXI

Ço sent Rollanz que s’espée li tolt, Roland s’aperçoit qu’on lui enlève son épée ;
2285 Uverit les oilz, si li ad dit un mot : Il ouvre les yeux, ne dit qu’un mot :
« Men escientre ! tu n’es mie des noz ! » « Tu n’es pas des nôtres, que je sache ! »
Tient l’olifant, que unkes perdre ne volt, De son olifant, qu’il ne voudrait point lâcher,
Si l’ fiert en l’ helme, ki gemmez fut ad or, Il frappe un rude coup sur le heaume tout gemmé d’or,
Fruisset l’acer e la teste e les os, Brise l’acier, la tête et les os du païen,
2290 Ambsdous les oilz de l’ chef li ad mis fors, Lui fait jaillir les deux yeux hors du chef,
Jus à ses piez si l’ad tresturnet mort ; Et le retourne mort à ses pieds :
Après, li dit : « Culvert, cum fus si os « Lâche, dit-il, qui t’a rendu si osé,
« Que me saisis, ne à dreit ne à tort ? « À tort ou à droit, de mettre la main sur Roland ?
« Ne l’ orrat hom ne t’en tienget pur fol. « Qui le saura t’en estimera fou.
2295 « Fenduz en est mis olifans el’ gros, « Le pavillon de mon olifant en est fendu ;
« Ça juz en est li cristals e li ors. » Aoi. « L’or et les pierreries en sont tombés. »

Transcription commentée de Francisque Michel

Francisque Michel-02.png
Chanson de Roland (Francisque Michel 1869) Exemplaire annoté par Paul Meyer
Navigation dans le manuscrit d'Oxford
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Manuscrit d'Oxford Lettrine 1.png

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Voir aussi

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