Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCL

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CCL (250) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 61 verso du manuscrit.

Elle démarre sur la première lettrine L.

Elle est numérotée :

  • CCXLIX chez Francisque Michel (page 103).
  • CCL chez Léon Gautier,
  • CCXLVII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCL

Li Amiralz la sue gent apelet : L’Émir appelle les siens :
« Ferez, païen, pur el venut n’i estes. « Vous n’êtes venus que pour frapper : frappez !
« Jo vus durrai muillers gentes e beles, « Je vous donnerai de belles femmes ;
« Si vos durrai fieus e honurs e teres. » « Vous aurez des biens, des fiefs et des terres.
3400 Païen respundent : « Nus le devum ben fere. »
« — Oui, notre devoir est de bien frapper, » lui répondent les païens.
A colps pleners de lur espiez i perdent,
Et voilà qu’à force d’assener de grands coups ils mettent leurs lances en morceaux.
Plus de cent milie espées i unt traites. Cent mille épées alors sont tirées des fourreaux ;
As vus le caple e dulurus e pesme. La mêlée est douloureuse, elle est horrible :
Bataille veit cil ki entr’els voelt estre. Aoi. Ah ! ceux qui furent là virent une vraie bataille.

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