L’IST en France (1993) Dusoulier/Monde

De Histoire de l'IST
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L’IST en France

L'IST dans le monde


 
 

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Source : https://hal-lara.archives-ouvertes.fr/hal-01457371/document

L'IST dans le monde

Nous avons vu, avec l'histoire de l'IST que la mise en place de systèmes d'information dans le monde remonte au début du siècle. En réalité, bien que cela puisse paraître étrange dans le monde de compétition dans lequel nous vivons, le démarrage des systèmes était surtout dans un but de coopération des scientifiques entre eux. En 1896, la Royal Society a organisé la première conférence pour la production conjointe d'un catalogue international de la littérature scientifique, un système d'analyse et d'indexation qui dura 25 ans. Les services d'information du début étaient surtout des émanations des sociétés savantes. Les premiers services, nous l'avons vu tout à l'heure, étaient américains mais la France figurait en bonne place. Un bon nombre de centres étrangers ont été créés à l'image du CDST tant le rayonnement du Professeur Wyart et de son centre était grand. Je citerai le Viniti en ex-URSS dont la création au sein de l'Académie des Sciences d'URSS a suivi un voyage du Professeur Mikhailov en France, le JICST au Japon, ainsi que les centres du Mexique, de Yougoslavie, d'Egypte, d'Inde et d'Uruguay. Actuellement on peut diviser le monde de l'IST de différentes manières. Tout d'abord le Nord et le Sud. Malgré tous les efforts faits par le organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales pour diminuer les différences, celles-ci s'accentuent avec le développement rapide des technologies non accessibles aux pays du Sud. Une autre distinction est celle des continents qui se superpose d'une certaine manière avec la précédente. Au niveau de l'IST, trois continents sont particulièrement importants : Le Continent Nord Américain, l'Europe dont nous venons de parler et l'Asie. Les systèmes présentent des caractéristiques différentes que l'on évoquera brièvement. Comme pour l'Europe, l'IST dans le monde recouvre deux sous-ensembles : - la documentation internationale coopérative, - l'IST dans les pays.

La documentation internationale

Les organisations internationales elles-mêmes sécrètent quantité d'informations qui doivent être immédiatement disponibles pour les états membres et ce dans les langues officielles. Depuis quelques années, un effort sans précédent a été entrepris par les organisations internationales, pour moderniser les traitements, les 13 accès et les réseaux d'information. Il est évidemment impossible de citer tous les systèmes d'information et les bases de données des organisations internationales. Rien que dans le système de l'ONU ' (c'est-à-dire 39 agences reparties dans le monde entier, on recense plus de 1 000 systèmes). A l'UNESCO, on a créé récemment un clearing-house pour répertorier et mettre à disposition d'une manière cohérente les bases de données de l'UNESCO. Les centres d'information les plus importants sont dans le système de l'ONU, ceux de l'ONU à New York, Genève et Vienne, du BIT, de l'OMS, de l'UIT, de l'Agence de l'Energie Atomique avec son système coopératif INIS et la FAO avec son système coopératif Agris. En dehors de l'ONU, il faut citer les travaux du CICR, de l'OEA, de la BIEF, de l'ACCT, de l'OCDE. Il faudrait une journée entière pour traiter seulement ce point. Je vous signale à cet égard pour ceux que cela intéresse deux ouvrages à consulter : - "International documents for the 80's - Their role and use", surtout intéressant pour les domaines des sciences humaines et sociales, - et plus récent, "La documentation internationale sous la direction de Pierre Pelon" - ESF Editeurs, 1991. * Les principaux acteurs dans le monde Les premiers acteurs sont encore et toujours les Etats-Unis. Bien qu'aucun système de taille n'ait été disponible avant 1972, les premières bases de données disponibles ont été celles de Loockheed (système Nasa-Recon) et SDC (Système de la NLM). Les USA produisent actuellement 62,4 % des 6 500 bases de données produites dans le monde, d'après le répertoire de Cuadra, ils distribuent aussi 66,8 % des données. On peut distinguer les producteurs d'information en quatre grands groupes : - les systèmes gouvernementaux qui regroupent des bibliothèques et des services d'information parmi lesquels la bibliothèque du congrès, la NLM, la NAL, la NASA - Defense Technical Inf Center, le DOE jouent un rôle prépondérant. - les systèmes émanant des sociétés savantes couvrant tous les domaines de la science tels que Chemical Abstracts service, BIOSIS, American Institute of Physics, American Psychological Association, American Geological Institute, Engineering Information, Sociological abstracts, Philosophy documentation Center, etc. NFAIS liste une cinquantaine de membres à part entière et une trentaine d'associés. - les réseaux coopératifs entre bibliothèques dont les rôles deviennent de plus en plus prépondérant tels que OCLC, RLG, etc. - les systèmes commerciaux dont le plus important et plus connu est l'Institute for Scientific Information (ISI), il faut aussi noter UMI, PAIS, H.W. Wilson, etc . Il faut souligner le rôle particulièrement important de la NSF qui a subventionné et subventionne encore beaucoup de développements en IST. Au niveau de la distribution on doit noter que le serveur le plus utilisé est américain, 14 il est aussi le plus important et les bases les plus interrogées, américaines. Sur le ;,,; continent nord américain et au Canada, il faut souligner le rôle du CISTI et de la . Bibliothèque nationale du Canada, IDRC. Le Japon Malgré la présence de deux centres producteurs importants au Japon, le JICST et NACSIS (Universités), le Japon ne produit que 1,4 % de l'IST et distribue 1,5 % de l'information. 75 % des bases de données distribuées sont étrangères. Ces chiffres ne doivent pas faire sous-estimer l'importance de l'IST au Japon qui a mis l'accent sur une information souvent de source privée mais très rapide, ciblée, factuelle et sur mesure. Au niveau du continent asiatique, il ne faut pas sous-estimer le rôle en évolution très rapide des pays du Pacific RIM, la Corée, Singapour, Hong-Kong, Taiwan, marché vers lequel se tournent très agressivement les américains. Les pays de l'Est de l'Europe Très organisés au niveau de l'information avec de grands centres fort importants, jusqu'à la perestroika, ils cherchent leur voie dans un système économique différent. Plusieurs centres sont à noter : - Le VINITI en Russie pour les sciences et les techniques, - le VNIIMI pour la littérature grise, les thèses, - L'INION pour les sciences sociales, - La bibliothèque de médecine dont les bases de données sont distribuées par le serveur allemand DIMDI, - Et l'ICSTI, ex-centre du Comecon qui essaye de chercher une voie internationale. Il faut ajouter à cela les travaux de la bibliothèque scientifique et technique (GPNTB) et de l'ex-bibliothèque Lénine. Dans les républiques nouvellement créées, un effort important est entrepris en Ukraine, dans les pays baltes et en Biélorussie. La Hongrie, la Pologne ont organisé leurs centres pour le futur, la Tchécoslovaquie et la Bulgarie cherchent encore leur voie. Pour le moment, les pays de l'Est souffrent de la situation économique mais c'est un marché colossal pour le futur sur lequel anglais, allemands et américains se disputent les premières places.