L’IST en France (1993) Dusoulier/Europe

De Histoire de l'IST

L’IST en France

L'Europe de l'information


 
 

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Source : https://hal-lara.archives-ouvertes.fr/hal-01457371/document

L'Europe de l'information

Il est difficile de traiter en quelques lignes de l'information européenne. Il convient toutefois d'en distinguer deux aspects : - l'information interne à la commission, - l'organisation de l'information des pays membres.

Les activités de la Commission

Il convient de savoir que dans la CEE, deux institutions principales jouent un rôle prépondérant pour les problèmes qui nous préoccupent : le Conseil et la Commission et parmi les 22 directions générales qui composent celles-ci, 4 d'entre elles sont particulièrement impliquées. - La DG IX : personnel et administration dont relève la Bibliothèque. - La DG X : Information, communication et culture qui gère le SCAD à Bruxelles, EUR-OP à Luxembourg et les bureaux de presse dans les divers pays de la CEE et autres. - La DG XII qui suit la recherche et le développement. - La DG XIII Télécommunications, industries de l'information et innovation qui s'occupe notamment des grands programmes technologiques. Quatre services ou entités définissent le champ de l'information spécialisée. - La bibliothèque centrale dont le siège est à Bruxelles et a une antenne à Luxembourg. Elle gère une base de données interne Eclas. - Le service central automatisé de documentation (SCAD) sert le personnel de la commission. - L'office des publications officielles de la CEE. - l'organisation des BBD . produites par la CEE et diffusées par le serveur ECHO et le serveur EUR-OP . sous forme de répertoire pour les bases de données nationales. Les problèmes d'IST sont traités au sein du CDIST, organe consultatif composé de représentants des pays membres qui étudient les projets de la Commission. Parmi ces programmes et projets, il faut noter DOCDEL (fourniture de documents), DOCMIX (Images électroniques) et bien sûr le plan d'action pour les bibliothèques chargé de promouvoir la disponibilité et l'accessibilité des services modernes de bibliothèques à travers la CEE, promouvoir aussi les nouvelles technologies, la normalisation et l'harmonisation des politiques nationales. Au niveau des technologies de l'information et des télécommunications, les programmes Esprit, Race et Impact sont au centre de la réflexion. Esprit a associé dès 1983 - 1984, des universités et des entreprises dans une perspective d'innovation technologique axée sur l'application industrielle. Race a mis en évidence l'importance des télécommunications pour la création d'une infrastructure européenne politico-économique et concurrentielle. Impact lie les deux précédents programmes dans la notion de service et de marché de l'information. A côté de ces programmes majeurs figurent d'autres réalisations intéressantes TEDIS sur le transfert électronique des données à usage commercial, SPRINT sur l'innovation et le transfert de technologies, STAR pour le développement des télécoms dans les pays défavorisés. On ne citera que pour mémoire BRITE, DRIVE, Prometheus et AIM pour les technologies industrielles.

L'Information en Europe

Les bibliothèques

Estimées à 75 000 pour celles financées par les deniers publics, caractéristiques très hétérogènes selon qu'il s'agisse du Nord ou du Sud. On évalue à un millier le nombre de bibliothèques universitaires (chiffres sujets à caution). Automatisation très rapide du fonctionnement des bibliothèques, malheureusement avec de nombreux systèmes hétérogènes (1 300 grands systèmes, 3 600 petits). Il faut citer à nouveau le plan d'action pour les bibliothèques qui favorise la coopération et les nouveaux projets.

Les bases de données

1 280 bases produites en Europe, 62 % sont bibliographiques, le Royaume Uni en produit 30 %. L'Angleterre, la France, l'Allemagne représentent 70 % de la production. L'Europe produit 1/3 des bases factuelles produites dans le monde. Les producteurs sont essentiellement des organismes à but non lucratif. 71 % des bases bibliographiques et 33 % des bases sources sont produites par des organismes gouvernementaux. Le Royaume-Uni se distingue car 72 % des bases sont produites par des organismes privés. Les serveurs européens hébergent moins de bases que les serveurs américains. Avec le récent rachat de Data Star (Suisse) par Dialog, la situation est encore plus dramatique. Parmi les 10 plus gros serveurs mondiaux, 8 sont américains et aucun n'est européen. 87 % des bases sont en anglais.

Les réseaux européens

Les débuts d'Euronet (1971) sont bien loin. La plupart des pays d'Europe ont mis en place leurs réseaux dans les années 80. Actuellement, l'ensemble de la Communauté Européenne est en train de mettre en place son outil de communication pour l'an 2000. Citons le réseaux anglais Janet (plus de 200 sites) et maintenant Super-Janet qui a regroupé plusieurs réseaux précurseurs, BMFT en Allemagne, SURFNET aux Pays-Bas, Nordunet pour les pays nordiques, SWITCH pour la Suisse. A côté, en parallèle ou en association avec ces réseaux de la recherche, se sont implantées d'autres initiatives telles que les réseaux des utilisateurs d'Unix (FNET) avec son organisation européenne (EUNET) et ses composants nationaux FUNET 12 (Finlande), SWITCH (Suisse), DFN (Allemagne), PIPEX (Grande-Bretagne). Le monde IBM a donné lieu aux initiatives EARN, avec en particulier son support de messagerie et EASINET (réseau de super calculateurs). Au niveau purement européen, ont été mises en place les initiatives RARE, association de réseaux de la recherche et COSINE, projet EUREKA pour le développement de services réseaux ouverts. En France, le réseau RENATER est destiné à interconnecter l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur et des centres publics ou privés de recherche directement ou par l'intermédiaire de réseaux locaux à haut débit. Au niveau local Lorrain STANET se met progressivement en place.