Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse XCII : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Dans le manuscrit d'Oxford)
(Voir aussi)
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==Version musicale de Gilles Mathieu==
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Les vers 1211 dans le [[Chanson de Roland (Gilles Mathieu)/7 - L'Echo des Montagnes|septième mouvement de la composition de Gilles Mathieu (l'écho des montagnes)]].
 
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Version du 17 septembre 2021 à 20:24

Cette page concerne la laisse XCII du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse XCII (92) est contenue dans les feuillet 21 verso et 22 recto du manuscrit d'Oxford.

Elle démarre avec la lettrine L.

Elle est numérotée XCIII chez Francisque Michel.

 
Page43-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg
Page44-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : Wikisource[1]

LA MÊLÉE

XCIII

Li niés Marsilie (il ad num Aelroth) Le neveu de Marsile (il s’appelle Aelroth)
Tut premereins chevalchet devant l’ost. Chevauche tout le premier devant l’armée païenne.
1190 De noz Franceis vait disanz si mals moz : Quelles injures il jette à nos Français !
« Feluns Franceis, hoi justerez as noz.
« Félons Français, vous allez aujourd’hui lutter avec les nôtres !
« Traït vus ad ki à guarder vus out ; « Celui qui vous devait défendre vous a trahis.
« Fols est li Reis ki vus laissat as porz.
« Quant à votre empereur, il est fou de vous avoir laissés dans ces défilés ;
« Encoi perdrat France dulce sun los,
« Car c’en est fait aujourd’hui de l’honneur de douce France,
1195 « Carles li magnes le destre braz de l’ cors. »
« Et Charles le Grand va perdre ici le bras droit de son corps. »
Quant l’ot Rollanz, Deus ! si grant doel en out ! Roland l’entend : grand Dieu, quelle douleur !
Sun cheval brochet, laisset curre ad esforz. Il éperonne son cheval et le lance bride abattue.
Vait le ferir li quens quanque il pout,
Le comte frappe le païen des plus rudes coups qu’il peut porter ;
L’escut li freint et l’osberc li desclot,
Il fracasse l’écu d’Aelroth, lui rompt les mailles du haubert ;
1200 Trenchet le piz, si li briset les os, Lui tranche la poitrine, lui brise les os,
Tute l’eschine li deseveret de l’ dos, Lui sépare toute l’échine du dos,
Od sun espiet l’anme li getet fors, Et avec sa lance lui jette l’âme hors du corps.
Enpeint le ben, fait li brandir le cors, Le coup est si rude qu’il fait chanceler le misérable,
Pleine sa hanste de l’ cheval l’abat mort ;
Si bien que Roland, à pleine lance, l’abat mort de son cheval,
1205 En dous meitez li ad briset le col. Et que le cou du païen est en deux morceaux.
Ne laisserat, ço dit, que n’i parolt : Roland cependant ne laissera pas de lui parler :
« Ultre, culvert ! Carles n’est mie fols,
« Va donc, brigand, et sache bien que Charlemagne n’est pas fou
« Ne traïsun unkes amer ne volt. « Et qu’il n’aima jamais la trahison.
« Il fist que proz qu’il nus laissat as porz ; « En nous laissant aux défilés il a agi en preux,
1210 « Hoi n’en perdrat France dulce sun los. « Et la France ne perdra pas aujourd’hui son honneur.
« Ferez i, Franc ! Nostre est li premers colps. « Frappez, frappez, Français : le premier coup est nôtre.
« Nus avum dreit, mais cist glutun unt tort. » Aoi.
« C’est à ces gloutons qu’est le tort, c’est à nous qu’est le droit. »

Version musicale de Gilles Mathieu

Les vers 1211 dans le septième mouvement de la composition de Gilles Mathieu (l'écho des montagnes).

Voir aussi

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