Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXX : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Transcription commentée de Francisque Michel)
(Transcription commentée de Francisque Michel)
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Version du 14 décembre 2021 à 15:35

Cette page introduit la laisse CLXX (170) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur les feuillets 41 verso et 42 recto du manuscrit.

Elle démarre à la lettrine C.

Elle est numérotée

  • CLXXI chez Francisque Michel (page 70).
  • CLXXII chez Léon Gautier


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : WikiSource [1]


CLXXII

Ço sent Rollanz la véue ad perdue, Roland sent bien qu’il a perdu la vue :
Met sei sur piez, quanqu’il poet s’esvertuet ; Il se lève, il s’évertue tant qu’il peut ;
En sun visage sa culur ad perdue. Las ! son visage n’a plus de couleurs.
2300 Dedevant lui ad une perre brune ; Devant lui est une roche brune ;
.X. colps i fiert par doel e par rancune : Par grande douleur et colère, il y assène dix forts coups ;
Cruist li acers, ne freint ne ne s’esgruignet ;
L’acier de Durendal grince : point ne se rompt, ni ne s’ébrèche :
E dist li quens : « Seinte Marie, aïue ! « Ah ! sainte Marie, venez à mon aide, dit le comte.
« E ! Durendal, bone, si mare fustes ! « Ô ma bonne Durendal, quel malheur !
2305 « Quant jo n’ai prod, de vus nen ai mais cure.
« Me voici en triste état, et je ne puis plus vous défendre ;
« Tantes batailles en camp en ai vencues « Avec vous j’ai tant gagné de batailles !
« E tantes teres larges escumbatues, « J’ai tant conquis de vastes royaumes
« Que Carles tient, ki la barbe ad canue ! « Que tient aujourd’hui Charles à la barbe chenue !
« Ne vus ait hom ki pur altre s’en fuiet ! « Ne vous ait pas qui fuie devant un autre !
2310 « Mult bons vassals vus ad lung tens tenue ; « Car vous avez été longtemps au poing d’un brave,
« Jamais n’ert tels en France la solue. » Aoi. « Tel qu’il n’y en aura jamais en France, la terre libre. »

Transcription commentée de Francisque Michel

A la fin de la page 70 de l'édition de 1869.


CLXXI.
Ço sent Rollans la véue ad perdue,
Met-sei sur piez, quanqu'il poet* s'esvertuet ;  *Tant qu'il peut.
En sun visage sa culur ad perdue.
De devant lui ad une perre byse*,  *Il y a une pierre grise.
.x. cols i fiert par doel* e par rancune.  *Par douleur.
Cruist li acers, ne [ne] freint [ne] n'esgruignet* ;  *L'acier grince, ni ne se brise, ni ne s'ébrèche.
E dist li quens : « Sancte Marie, ajue* !  *Aide, à l'aide.


 
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Voir aussi

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