Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXVIII

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 19 février 2023 à 13:25 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier)

Cette page introduit la laisse CLXVIII (168) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 41 verso du manuscrit.

Elle démarre à la lettrine H.

Elle est numérotée

  • CLXIX chez Francisque Michel (page 70), Joseph Bédier,
  • CLXX chez Léon Gautier,
  • CLXVI chez Edmund Stengel


 
Page82-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


CLXX

Halt sunt li pui e mult halt li arbre. Les puys sont hauts, hauts sont les arbres.
Quatre perruns i ad, luisanz de marbre. Il y a là quatre perrons, tout luisants de marbre.
Sur l’erbe verte li quens Rollanz se pasmet. Sur l’herbe verte le comte Roland se pâme.
Uns Sarrazins tute veie l’esguardet, Cependant un Sarrasin l’épie,
2275 Si se feinst mort, si gist entre les altres, Qui contrefait le mort et gît parmi les autres ;
De l’sanc luat sun cors e sun visage ; Il a couvert de sang son corps et son visage.
Met sei en piez e de curre se hastet ; Soudain il se redresse, il accourt ;
Bels fut e forz e de grant vasselage ; Il est fort, il est beau et de grande bravoure.
Par sun orguill cumencet mortel rage, Plein d’orgueil et de mortelle rage,
2280 Rollant saisit e sun cors e ses armes, Il saisit Roland, corps et armes,
E dist un mot : « Vencuz est li niés Carle, Et s’écrie : « Vaincu, il est vaincu, le neveu de Charles !
« Iceste espée porterai en Arabe. » « Voilà son épée que je porterai en Arabie. »
En cel tirer li quens s’aperçut alques. Aoi. Comme il la tirait, Roland sentit quelque chose...

Voir aussi

Notes
  1. Version numérique copiée de WikiSource :
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