Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLXXXVI : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Voir aussi)
Ligne 18 : Ligne 18 :
 
{{Fin 2 colonnes}}
 
{{Fin 2 colonnes}}
  
 +
==Transcription et traduction par Léon Gautier==
 +
{{Manuscrit d'Oxford/Bandeau Gautier
 +
|url=Troisi%C3%A8me_partie#Laisse287
 +
|num. Gautier=CCLXXXVII
 +
|précédent=CCLXXXV
 +
|suivant=CCLXXXVII
 +
|précédent Gautier=CCLXXXVI
 +
|suivant Gautier=CCLXXXVIII
 +
}}
 +
<section begin='287' />
 +
{| cellspacing='0' cellpadding='0' style="width:100%;text-indent:0px;border:0;padding-left:0px;"
 +
|- valign='top'
 +
| style="width:5%;"|
 +
| style="width:42%;"|
 +
| style="width:5%;"|
 +
| style="width:48%;"|
 +
|- valign='top'
 +
| colspan='4'|{{LaisseRoland|287|CCLXXXVII}}
 +
|- valign='top'
 +
|
 +
|Dedesuz Ais est la prée mult large.
 +
|
 +
|Au-dessus d’Aix il est une vaste plaine :
 +
|- valign='top'
 +
|
 +
|Des dous baruns justée est la bataille ;
 +
|
 +
|C’est là que les deux barons vont faire leur bataille.
 +
|- valign='top'
 +
| style="text-align: right; font-size: 80%; color: rgb(0, 0, 136);padding-right:10px;"|3875
 +
|Cil sunt produme e de grant vasselage,
 +
|
 +
|Tous deux sont preux, et leur courage est grand.
 +
|- valign='top'
 +
|
 +
|E lur cheval sunt curant e aate ;
 +
|
 +
|Rapides, excités sont leurs chevaux ;
 +
|- valign='top'
 +
|
 +
|Brochent les ben, tutes les resnes laschent.
 +
|
 +
|Ils les éperonnent, leur lâchent les rênes,
 +
|- valign='top'
 +
|
 +
|Par grant vertut vait ferir li uns l’altre,
 +
|
 +
|{{VL|Et, rassemblant toute leur vigueur, se vont frapper mutuellement.}}
 +
|- valign='top'
 +
|
 +
|Tuz lur escuz i fruissent e esquassent,
 +
|
 +
|Ils brisent, ils mettent en pièces leurs écus,
 +
|- valign='top'
 +
| style="text-align: right; font-size: 80%; color: rgb(0, 0, 136);padding-right:10px;"|3880
 +
|Lur osbercs rumpent e lur cengles depecent ;
 +
|
 +
|{{VL|Ils dépècent leurs hauberts, ils déchirent les sangles de leurs chevaux,}}
 +
|- valign='top'
 +
|
 +
|Les alves turnent, les seles cheent à tere.
 +
|
 +
|{{VL|Si bien que les aubes tournent et que les selles tombent à terre...}}
 +
|- valign='top'
 +
|
 +
|.C. milie hume i plurent ki ’s esguardent.
 +
| style="font-variant: small-caps; padding-left:10px; padding-right:10px;"|Aoi.
 +
|Cent mille hommes les regardent, tout en pleurs.
 +
|}
 +
<section end='287' />
 
==Voir aussi==
 
==Voir aussi==
 
Sur ce wiki :
 
Sur ce wiki :
 
* la catégorie : [[:Catégorie:Chanson de Roland, laisse CCLXXXVI|Chanson de Roland, laisse CCLXXXVI]]
 
* la catégorie : [[:Catégorie:Chanson de Roland, laisse CCLXXXVI|Chanson de Roland, laisse CCLXXXVI]]
 
__SHOWFACTBOX__
 
__SHOWFACTBOX__

Version du 15 juillet 2022 à 12:15

Cette page introduit la laisse CCLXXXVI (286) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 70 recto du manuscrit.

Elle démarre sur la première lettrine P.

Elle est numérotée :

  • CCLXXXVI chez Francisque Michel (page 118).
  • CCLXXXVII chez Léon Gautier,
  • CCLXXXIII chez Edmund Stengel.


 
Page139-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


CCLXXXVII

Dedesuz Ais est la prée mult large. Au-dessus d’Aix il est une vaste plaine :
Des dous baruns justée est la bataille ; C’est là que les deux barons vont faire leur bataille.
3875 Cil sunt produme e de grant vasselage, Tous deux sont preux, et leur courage est grand.
E lur cheval sunt curant e aate ; Rapides, excités sont leurs chevaux ;
Brochent les ben, tutes les resnes laschent. Ils les éperonnent, leur lâchent les rênes,
Par grant vertut vait ferir li uns l’altre,
Et, rassemblant toute leur vigueur, se vont frapper mutuellement.
Tuz lur escuz i fruissent e esquassent, Ils brisent, ils mettent en pièces leurs écus,
3880 Lur osbercs rumpent e lur cengles depecent ;
Ils dépècent leurs hauberts, ils déchirent les sangles de leurs chevaux,
Les alves turnent, les seles cheent à tere.
Si bien que les aubes tournent et que les selles tombent à terre...
.C. milie hume i plurent ki ’s esguardent. Aoi. Cent mille hommes les regardent, tout en pleurs.

Voir aussi

Sur ce wiki :

  1. Version numérique copiée de WikiSource :