Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCXCIV
De Wicri Chanson de Roland
< Chanson de Roland | Manuscrit d'Oxford
Révision datée du 7 novembre 2023 à 17:06 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (→Transcription et traduction par Léon Gautier)
Feuillets, Laisses, Catégories (laisses), Concordances CCXCIII Laisse CCXCIV CCXCV |
Cette page introduit la laisse CCXCIV (294) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.
Sommaire
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur le feuillet 71 verso du manuscrit. Elle démarre sur la lettrine P. Elle est numérotée :
|
Transcription et traduction par Léon Gautier
Édition critique et traduction[1] CCXCIV (W: CCXCIII ) Laisse CCXCV (WS) CCXCVI (W: CCXCV ) |
CCXCV | |||
3960 | Puis sunt turnet Baiver e Aleman | Là-dessus, les Bavarois et les Allemands s’en vont, | |
E Peitevin e Bretun e Norman. | Ainsi que les Poitevins, les Bretons et les Normands. | ||
Sur tuz les altres l’unt otriet li Franc | C’est l’avis de tous, c’est par-dessus tout l’avis des Français,
| ||
Que Guenes moerget par merveillus aban. | Que Ganelon meure d’un terrible et extraordinaire supplice. | ||
Quatre destrers funt amener avant ; | Donc, on fait avancer quatre destriers ; | ||
3965 | Puis si li lient e les piez e les mains. | Puis, on lie les pieds et les mains du traître. | |
Li cheval sunt orguillus e curant. | Rapides et sauvages sont les chevaux. | ||
Quatre serjant les acoeillent devant | Devant eux sont quatre sergents qui les dirigent | ||
Devers une ewe ki est en mi un camp. | Vers une jument là-bas, dans le milieu d’un champ. | ||
Guenes est turnet à perdition grant ; | Dieu ! quelle fin pour Ganelon ! | ||
3970 | Trestuit si nerf mult li sunt estendant, | Tous ses nerfs sont effroyablement tendus ; | |
E tuit li membre de sun cors derumpant ; | Tous ses membres s’arrachent de son corps ; | ||
Sur l’erbe verte en espant li clers sancs. | Le sang clair ruisselle sur l’herbe verte... | ||
Guenes est morz cume fels recreanz. | Ganelon meurt en félon et en lâche. | ||
Ki traïst altre, nen est dreiz qu’il s’en vant. | Aoi. | Il ne faut pas que le traître puisse jamais se vanter de sa trahison.
|
Page:Gautier - La Chanson de Roland - 1.djvu/547 |
Notes (version de Léon Gautier)
Notes et variantes |
Voir aussi
Sur ce wiki :
- la catégorie : Chanson de Roland, laisse CCXCIV
- ↑ Version numérique copiée de WikiSource :