Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLXIX
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Sommaire
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur les feuillets 65 verso puis 66 recto du manuscrit. Elle démarre sur la lettrine G. Elle est numérotée :
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Transcription et traduction par Léon Gautier
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Édition critique et traduction[1] CCLXVIII ![]() ![]() |
CCLXIX | |||
Granz est li chalz, si se levet la puldre. | La chaleur est grande, la poussière s’élève ; | ||
Païen s’en fuient, e Franceis les anguissent ; | Les païens sont en fuite, et les Français sont là, sur leurs pas, qui les pressent angoisseusement ;
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3635 | Li enchalz duret d’ici qu’en Sarraguce. | Jusqu’à Saragosse dure cette poursuite. | |
En sum sa tur muntée est Bramimunde, | Au haut de sa tour est montée Bramimonde, | ||
Ensembl’od li si clerc e si canunje | Avec ses chanoines et ses clercs, | ||
De false lei, que Deus n’enamat unkes ; | Ceux de la loi mauvaise et que Dieu n’aime point, | ||
Ordres nen unt ne en lur chefs curunes. | Ceux qu’un sacrement n’a pas ordonnés, et qui ne portent pas la tonsure sur leurs têtes.
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3640 | Quant ele vit Arrabiz si cunfundre, | Et, quand la Reine aperçoit la déroute des païens : | |
A halte voiz s’escrie : « Aïez nus, Mahume ! | « À l’aide, Mahomet ! s’écrie-t-elle d’une voix perçante. | ||
« E ! gentilz reis, ja sunt vencut noz hume, | « Ah ! noble roi, nos hommes sont vaincus ; | ||
« Li Amiralz ocis à si grant hunte ! » | « L’Émir est mort honteusement. » | ||
Quant l’ot Marsilies, vers sa pareit se turnet, | Marsile l’entend, se tourne vers le mur, | ||
3645 | Pluret des oilz, tute sa chere enbrunket, | Se cache le visage et pleure de ses yeux, | |
Morz est de doel. Si cum pecchet l’encumbret, | Puis meurt de douleur. Et, comme il est sous le poids du péché,
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L’anme de lui as vifs diables dunet. | Aoi. | Les diables vivants s’emparent de son âme. |
Transcription commentée de Francisque Michel
Le texte
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Notes (version de Léon Gautier)
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Notes et variantes |
Concordances et compléments
Cette laisse est alignée avec :
Voir aussi
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