Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXLIV

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CXLIV (144) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 35 verso du manuscrit.

Elle démarre par une lettrine Q.

Elle est numérotée

  • CXLV chez Francisque Michel ;
  • CXLIII chez Edmund Stengel.


 
Page70-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


CXLVI

1940 Quant païen virent que Franceis i out poi,
Les païens, quand ils s’aperçoivent qu’il y a si peu de Français,
Entr’els en unt e orguil e cunfort : En sont entre eux remplis d’orgueil et tout réconfortés.
Dist l’uns à l’altre : « Li Emperere ad tort. »
« Non, non, disent-ils l’un à l’autre, le droit n’est pas pour l’Empereur. »
Li Algalifes sist sur un cheval sor, Le Calife montait un cheval roux ;
Brochet le ben des esperuns ad or ; De ses éperons d’or il l’éperonne,
1945 Fiert Oliver derere en mi le dos, Frappe Olivier dans le milieu du dos,
Le blanc osberc li ad desclos el’ cors, Dans le corps même lui découd les mailles du blanc haubert,
Par mi le piz sun espiet li mist fors ; Et la lance du païen passe de l’autre côté de la poitrine :
E dit après : « Un colp avez pris fort. « Voilà un rude coup pour vous, lui dit-il :
« Carles li magnes mar vus laissat as porz ; « Charles fut mal inspiré de vous laisser aux défilés.
1950 « Tort nus ad fait, nen est dreiz qu’il s’en lot ;
« L’Empereur nous a fait tort, mais il n’aura guère lieu de s’en féliciter ;
« Kar de vus sul ai ben venget les noz. » Aoi. « Car sur vous seul j’ai bien vengé tous les nôtres. »


Notes (version de Léon Gautier)

logo travaux partie en cours de maquettage

Chanson de Roland (1872) Gautier, II, page 169.jpg[162]





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