Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXCI

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CXC (191) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 48 recto puis verso du manuscrit.

Elle démarre sur une lettrine G.

Elle est numérotée

  • CXCII chez Francisque Michel (page 80).
  • CXCII chez Léon Gautier.
  • CLXXXVIII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CXCIII

Clers est li jurz e li soleilz luisanz. Clair est le jour, brillant est le soleil.
Li Amiralz est issuz de l’ caland, L’Émir sort de son vaisseau ;
Espaneliz fors le vait adestranz, Espaneliz marche à sa droite ;
.Xvii. rei après le vunt siwant ; Dix-sept rois le suivent.
2650 Cuntes e dux i ad ben ne sai quanz. Quant aux comtes et aux ducs, on n’en sait pas le nombre.
Suz un lorer, ki est en mi un camp, À l’ombre d’un laurier, au milieu d’un champ,
Sur l’erbe verte getent un palie blanc, On jette sur l’herbe un tapis de soie blanche ;
Un faldestoed i unt mis d’olifant ; On y place un fauteuil d’ivoire,
Desur s’asiet li païens Baliganz, Et le païen Baligant s’y assoit,
2655 E tuit li altre sunt remés en estant. Tandis que tous les autres restent debout.
Li sire d’els premers parlat avant : Leur chef parle le premier :
« Ores oiez, franc chevaler vaillanz : « Oyez, leur dit-il, francs chevaliers vaillants.
« Carles li reis, l’emperere des Francs, « Le roi Charles, empereur des Français,
« Ne deit manger, se jo ne li cumant. « N’aura la permission de manger que si je le veux bien.
2660 « Par tute Espaigne m’ad fait guere mult grant ; « Il m’a fait dans toute l’Espagne une trop longue guerre :
« En France dulce le voeill aler queranz : « C’est dans sa douce France que je veux aller l’attaquer ;
« Ne finerai en trestut mun vivant, « Point ne m’arrêterai de toute ma vie,
« Jusqu’il seit morz u tut vifs recreanz. » « Avant de le voir à mes pieds, ou mort. »
Sur sun genuill en fiert sun destre guant. Aoi. Et Baligant donne sur son genou un coup de son gant droit.

Notes (version de Léon Gautier)

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