Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse XXIV

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page concerne la laisse XXIV du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit

La laisse XXIV (24) est contenue dans le feuillet 6 verso du manuscrit.

La laisse démarre en milieu de page (lettrine C).

 
Page12-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


XXIV

Ço dist li Reis : « Guene, venez avant ; « Ganelon, dit le Roi, avancez près de moi,
320 « Si recevez le bastun e le guant. « Pour recevoir le bâton et le gant.
« Oït l’ avez, sur vus le jugent Franc.
« C’est la voix des Francs qui vous désigne : vous l’avez entendue.
« — Sire, dist Guenes, ço ad tut fait Rollanz ; « — Non, répond Ganelon, tout cela est l’œuvre de Roland.
« Ne l’amerai à trestut mun vivant, « Et plus jamais ne l’aimerai de ma vie.
« Ne Oliver por ço qu’il est sis cumpainz,
« Et je n’aimerai plus Olivier, parce qu’Olivier est son ami.
325 « Les duze Pers, pur ço qu’il l’aiment tant ;
« Et je n’aimerai plus les douze Pairs, parce qu’ils l’aiment.
« Desfi les en, Sire, vostre veiant. » « Et là, sous vos yeux, Sire, je leur jette mon défi.
Ço dist li Reis : « Trop avez mal talant. « — C’est trop de colère, dit le Roi.
« Or irez vus certes quant jo l’cumant. « Puisque je l’ordonne, vous irez.
« — Jo i puis aler ; mais n’i averai guarant ; « — J’y puis aller, mais je cours à ma perte,
330 « Nul out Basilies ne sis freres Basanz. » Aoi. Comme Basile et son frère Basan. »

Version musicale de Gilles Mathieu

Mise en musique du vers 329 dans le deuxième mouvement de la composition de Gilles Mathieu.

Voir aussi

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