Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXIV

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CLXIV (164) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 40 verso du manuscrit.

Elle démarre à la deuxième lettrine.

Elle est numérotée :

  • CLXV chez Francisque Michel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CLXVI

Li Arcevesques, quant vit pasmer Rollant, L’Archevêque, quand il vit Roland se pâmer,
Dunc out tel doel, unkes mais n’out si grant ;
En ressentit une telle douleur, qu’il n’en eut jamais de si grande.
Tendit sa main, si ad pris l’olifant. Il étend la main, et saisit l’olifant du baron.
2225 En Rencesvals ad un ewe curant ; En Roncevaux il y a une eau courante ;
Aler i voelt, si’n durrat à Rollant. Il y veut aller pour en donner à Roland.
Sun petit pas s’en turnet cancelanz, Tout chancelant, à petits pas, il y va ;
Il est si fiebles qu’il ne poet en avant, Mais il est si faible qu’il ne peut avancer ;
N’en ad vertut, trop ad perdut de l’ sanc ; Il n’a pas la force, il a trop perdu de son sang.
2230 Einz que om alast un sul arpent de camp, Avant d’avoir marché l’espace d’un arpent,
Falt li le coer, si est chaeiz avant : Le cœur lui manque, il tombe en avant :
La sue morz le vait mult anguissanz. Aoi. Le voilà dans les angoisses de la mort.

Voir aussi

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