Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse XIII

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 6 juillet 2022 à 07:17 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier (1872))

Cette page concerne la laisse XIII du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit

Cette laisse est située sur feuillet 4 recto (mention ici très lisible).

Il démarre à la lettrine S.

 
Page7-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


XIII

180 « Seignurs baruns, dist li emperere Carles, « Seigneurs barons, dit l’empereur Charles,
« Li reis Marsilies m’ad tramis ses messages ; « Le roi Marsile vient de m’envoyer ses messagers.
« De sun aveir me voelt duner grant masse,
« Il me veut donner une grande part de tout ce qu’il possède,
« Urs e leuns e veltres caeignables, « Des ours, des lions, des lévriers enchaînés,
« Set cenz cameilz e mil hosturs muables, « Sept cents chameaux, mille autours après leur mue,
185 « Quatre cenz mulz cargez de l’or d’Arabe, « Quatre cents mulets chargés d’or arabe,
« Avoec iço plus de cinquante carres ; « Plus de cinquante chars tout chargés.
« Mais il me mandet que en France m’en alge :
« Mais il y met cette condition : c’est que je retourne en France.
« Il me siurat ad Ais à mun estage, « Il s’engage à me rejoindre dans mon palais d’Aix,
« Si receverat la nostre lei plus salve ; « Pour y recevoir notre loi, qui est la loi du salut.
190 « Chrestiens ert, de mei tendrat ses Marches ; « Il se fera chrétien et tiendra de moi ses Marches.
« Mais jo ne sai quels en est sis curages. »
« Mais en a-t-il vraiment l’intention, c’est ce que je ne sais pas. »
Dient Franceis : « Il nus i cuvent guarde. » Aoi. « — Prenons bien garde, » s’écrient les Français.

Transcription commentée de Francisque Michel

A la page 6 de l'édition de 1869.

Voir aussi

Notes
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