Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée : Différence entre versions

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(Caractéristiques des virus influenza)
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;Résumé : Depuis début janvier 2004, les médias relatent largement les épidémies de grippe aviaire dans les élevages de volaille du sud-est asiatique, leur progression et l’apparition de cas graves ou mortels de transmission de la maladie à l’homme. Les maladies infectieuses sont la seconde cause de mortalité humaine dans le monde. Pour répondre aux nouvelles infections émergentes, il est indispensable de comprendre les interactions entre les pathogènes responsables et leurs hôtes, sachant que 75% des maladies infectieuses émergentes sont des zoonoses, c'est-à-dire qu’elles sont adaptées à l’origine chez l’animal. L’[[A pour organisme cité::Organisation mondiale de la santé]] (OMS) a lancé un message très alarmant pour la santé humaine au niveau planétaire. Les connaissances actuelles sur les virus influenza A sont à même de faire prendre la mesure d’une éventuelle pandémie de grippe chez l’homme, c’est à dire l’émergence et la dissémination mondiale d’un nouveau virus influenza pour lequel l’homme ne dispose d’aucune protection immunitaire et thérapeutique.
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==Avant-propos==
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''Cette section est issue de la rédaction Wicri/Santé''.
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Cette page wiki est un point d'entrée pour un document numérique qui reprend un rapport conçu et rédigé par Thérèse Delvalléé à une époque où l'hypertexte, avant la démonstration Wikipédia, était encore balbutiant.
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Sur Wicri/Santé, nous reprenons le texte de Thérèse Delvallée dans son intégralité, en essayant de l'enrichir par des annotations sémantiques.
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[[Utilisateur:Jacques Ducloy|Jacques Ducloy]] ([[Discussion utilisateur:Jacques Ducloy|discussion]]) 8 avril 2020 à 20:38 (CEST)
  
;Résumé : Depuis début janvier 2004, les médias relatent largement les épidémies de grippe aviaire dans les élevages de volaille du sud-est asiatique, leur progression et l’apparition de cas graves ou mortels de transmission de la maladie à l’homme. Les maladies infectieuses sont la seconde cause de mortalité humaine dans le monde. Pour répondre aux nouvelles infections émergentes, il est indispensable de comprendre les interactions entre les pathogènes responsables et leurs hôtes, sachant que 75% des maladies infectieuses émergentes sont des zoonoses, c'est-à-dire qu’elles sont adaptées à l’origine chez l’animal. L’organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un message très alarmant pour la santé humaine au niveau planétaire. Les connaissances actuelles sur les virus influenza A sont à même de faire prendre la mesure d’une éventuelle pandémie de grippe chez l’homme, c’est à dire l’émergence et la dissémination mondiale d’un nouveau virus influenza pour lequel l’homme ne dispose d’aucune protection immunitaire et thérapeutique.
 
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==Introduction==  
 
==Introduction==  
  
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L’organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un message très alarmant pour la santé  humaine  au  niveau  planétaire.  Les  connaissances  actuelles  sur  les  virus  influenza A sont à même de faire prendre la mesure d’une éventuelle pandémie de grippe  chez  l’homme,  c’est  à  dire  l’émergence  et  la  dissémination  mondiale  d’un  nouveau  virus  influenza  pour  lequel  l’homme  ne  dispose  d’aucune  protection  immunitaire et thérapeutique.  
 
L’organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un message très alarmant pour la santé  humaine  au  niveau  planétaire.  Les  connaissances  actuelles  sur  les  virus  influenza A sont à même de faire prendre la mesure d’une éventuelle pandémie de grippe  chez  l’homme,  c’est  à  dire  l’émergence  et  la  dissémination  mondiale  d’un  nouveau  virus  influenza  pour  lequel  l’homme  ne  dispose  d’aucune  protection  immunitaire et thérapeutique.  
==Plan==
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==Caractéristiques des virus influenza==
===[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Caractéristiques|Caractéristiques des virus influenza]]===
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Ce chapitre est exprimé dans un espace particulier du wiki :
====Taxonomie – Structure====
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* [[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Caractéristiques|'''Pour y accéder''']]
Les  virus  influenza  (Hilleman  2002  [{{Corps article/Lien bibl|83}}])   font  partie  de   la   famille  des  ''Orthomyxoviridae'' et constituent le genre Influenzavirus.  Le  genre Influenzavirus est  réparti en trois types    : A,  B et  Cselon les  différences antigéniques de  certaines protéines : la nucléoprotéine (NP) et les protéines M.  
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Pour accéder directement aux sections de ce chapitre :
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Caractéristiques#Taxonomie – Structure|Taxonomie – Structure]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Caractéristiques#Affinité du virus vis-à-vis de l’hôte|Affinité du virus vis-à-vis de l’hôte]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Caractéristiques#Virulence|Virulence]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Caractéristiques#Variabilité génétique|Variabilité génétique]]
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==Epidémiologie des virus influenza de type A==
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* [[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Epidémiologie|'''Pour y accéder''']]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Epidémiologie#Hôtes principaux|Hôtes principaux]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Epidémiologie#Transmission|Transmission]]
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==Grippe humaine d'origine aviaire==
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* [[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine|'''Pour y accéder''']]
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Pour accéder directement aux sections de ce chapitre :
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine#Exposition de l’homme aux virus influenza A aviaires|Exposition de l’homme aux virus influenza A aviaires]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine#Évolution de la situation épidémiologique|Évolution de la situation épidémiologique]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine#Évolution de la situation épidémiologique|Évolution de la situation épidémiologique]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine/Traitement| Aspects cliniques et diagnostiques - Traitement]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine#Évolution du virus A (H5N1)|Évolution du virus A (H5N1)]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine/Prévention|Prévention]]
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** [[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine/Prévention/Recherche|Perspectives dans la recherche et le développement de vaccins anti-grippaux]]
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*[[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Grippe humaine#Surveillance épidémiologique de la grippe|Surveillance épidémiologique de la grippe]]
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==Conclusion==
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;La crainte d’une pandémie: (Claas, Van et al. 2000 [{{Corps article/Lien bibl|45}}])
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Le  20e  siècle  a  connu  trois  pandémies  de grippe  humaine,  la  dernière remonte à 1968.  Le  plus  grand  intervalle observé  entre  deux  pandémies est  de 39 ans. En raison des caractéristiques virologiques des virus influenza A (glissement et dérive antigéniques)les  experts  s’attendent  donc  à  l’apparition  d’un  virus  à  potentiel  pandémique  (Taubenberger,  Reid et  al.  1997  [{{Corps article/Lien bibl|189}}])  (Gibbs,  Armstrong  et  al.  2001  [{{Corps article/Lien bibl|73}}]) (Hannoun 2001 [{{Corps article/Lien bibl|78}}]) (Kawaoka, Krauss et al. 1989 [{{Corps article/Lien bibl|102}}]).
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Les  pandémies  sont  en  relation  avec  l’émergence  d’un  nouveau  sous-type  viralpour lequel l’homme ne dispose d’aucune immunité protectrice. Par un mécanisme de  réassortiment  génétique, les  gènes  de  l’hémagglutinine  s’échangent  entre  différents  virus,  avec  ou  non  une  modification  au niveau  de  la  neuraminidase.  La  co-infection  de  l’homme  par  des  virus  grippaux  d’origine  aviaire  et  humaine,  la  transmission de  virus réassortis  à  partir  du  porc,  qui  héberge  à  la  fois  des  virus  d’origine aviaire et humaine sont d’importants facteurs de risque.
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La situation suscite de vives inquiétudes en raison :  
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* de la nature hautement pathogène du virus A (H5N1) isolé ;
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* de l’ampleur des épizooties dans les pays atteints ;
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* du nombre de pays concernés ;
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* de la vitesse de propagation dans le sud-est asiatique ;
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* du fait que des pays, jusque-là indemnes de grippe aviaire soient concernés ;
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* du nombre de cas humains et du taux de mortalité élevé ;
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* de  l’expansion  géographique  récente  du  virus  A  (H5N1)  au  continent  européen  et africain.
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L’OMS  a  lancé  dès  le  début  des  épizooties  dans  le  sud-est  asiatique,  des  programmes de recherche et mis à disposition des souches mères pour l’élaboration rapide d’un vaccin contre la souche A (H5N1) du virus influenza (Li, Perdue et al.2002 [{{Corps article/Lien bibl|115}}]).
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===Références bibliographiques de la conclusion===
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|texte=Claas ECJ, Van RK and Pensaert M (2000). "Pandemic influenza is a zoonosis, as it requires introduction of avian-like gene segments in the human population." Veterinary microbiology  : (Amsterdam) 74 (1-2) : 133-139. }}
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|texte= Gibbs MJ, Armstrong JS and Gibbs AJ (2001). "Recombination in the hemagglutinin gene of the 1918 "spanish flu"." Science  : (Washington, D.C.)293(5536) : 1842-1845. }}
  
Les virus de la grippe aviaire sont tous du genre A (on parle communément de type A).  La  particularité  du type  A  vient  de  sa  distribution  chez  différentes  espèces  animales,  notamment  les  mammifères  et  les  oiseaux,  et  d’un  pouvoir  pathogène  potentiellement élevé ; il est le seul à être subdivisé en sous-types.
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{{Corps article/Bibl
* Ce  sont  des  virus  à  ARN  monocaténaire  ou  simple  brin  de  polarité  négative,  c'est-à-dire  que  l’ARN  ne  peut  agir  comme  ARN  messager  et  nécessite  une  transcription  à  la  phase  initiale  de  la  réplication.  Ils  apparaissent  comme  des  particules de 80 à 120 nanomètres de diamètre. En microscopie électronique, ils se présentent comme une sphère recouverte de spicules correspondant aux deux glycoprotéines  de  surface    :  l’hémagglutinine  HA  et  la  neuraminidase  NA,  ancrées  dans  une  bicouche  lipidique  qui  entoure  la  particule  virale.  Sous  cette  enveloppe se trouvent des protéines internes et matricielles, et au centre, une structure  moléculaire  hélicoïdale  associant  l’ARN  à  des  complexes  de  nucléoprotéines et de polymérases. Le génome est fractionné en huit segments indépendants,  chacun  codant  pour  une (ou  deux) protéine(s).  Chacun  des  segments  est  associé  à  quatre  molécules    :  une  nucléoprotéine  qui  emballe  l’ARN  (formant  une  nucléocapside  ou  ribonucléoprotéine)  et  un  complexe  de  transcription  et  de  réplication  constitué  par  les  trois  polymérases  virales  PA,  PB1, PB2.
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* Dix protéines sont codées de façon indépendante par les huit segments de l’ARN monocaténaire    :  les  glycoprotéines  de  surface  HA  et  NA,  des  protéines  structurales internes M1, M2, NP, PA, PB1 et PB2, NS2 et non structurale, NS1.
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  |texte=Hannoun C (2001). "Sur la piste du virus de la grippe espagnole (1918-1919). (On the trail of Spanish influenza virus)." Virologie : (Montrouge)5(1) : 45-52. }}
**L’hémagglutinine  HA  est  composée  de  deux  sous-unités  qui  possèdent  des  sites de fixation spécifiques à certains récepteurs des cellules cibles, et des sites  de  fixation  pour  les  anticorps  neutralisants  et  protecteurs  anti-HA.  La  sous-unité  HA1  permet  l’attachement  du  virus  à  la  cellule  cible  ;  la  sous-unité  HA2  intervient  dans  la  libération  du  contenu  du  virus  dans  la  cellule. L’HA  s'attache  à  l'acide  N-acétyl-neuraminique  (ou  acide  sialique)  terminal  des chaînes des glycoprotéines ou glycolipides des récepteurs membranaires de  la cellule  hôte,  permettant  ainsi  l’entrée  du virus dans  la  cellule  par  endocytose.  L’endosome  contenant  la  particule  virale  migre  vers  l’intérieur  de la cellule  ;  au  cours  de  cette  migration,  le  pH  endosomal  devient  acide  (5-5,5). L’acidification  du  milieu  provoque  un  changement  de  conformation de  la  molécule  d’hémagglutinine  qui  permet  la  fusion  de  l’enveloppe  virale  avec la membrane endosomale.
 
**La  neuraminidase  est  présente  en  moins  grande  quantité  que  l’HA  à  la  surface virale. Son rôle est complémentaire à celui de l’hémagglutinine. Elle est  dotée  d’une  activité  enzymatique  assurant  le  clivage  des  liaisons  osidiques  formées  entre  l’HA  et  les  résidus  d’acide  sialique.  Cette  fonction  est  capitale  au  stade  tardif  de  la  réplication,  pour  permettre  la  libération  des virions nouvellement formés, attachés à la surface de la cellule infectée, et  empêcher  leur  agrégation.  Elle  facilite  également  le  détachement  des  virions du mucus présent au niveau de l’épithélium respiratoire, très riche en acide sialique.
 
::Ces  deux  protéines  représentent  les  déterminants  antigéniques  majeurs  du  virus, suscitant la formation d’anticorps protecteurs.
 
::Jusqu’en  2004,  quinze  types  antigéniques  différents  d’hémagglutinine  et  neuf  types  de  neuraminidase  étaient  identifiés.  Un  seizième  type  d’hémagglutinine a été récemment décrit chez un virus influenza A circulant dans une population de mouettes rieuses en Suède (Fouchier, Munster et al.2005 [66]).      
 
::La combinaison de ces deux glycoprotéines permet de définir des sous-types de  souche  virale.  La  désignation  des  souches  virales  obéit  à  des  règles  internationales  d’écriture.  La  nomenclature  décrit  successivement  le  type  viral,  l’hôte  d’origine  pour  les  souches  animales  uniquement,  le  lieu  d’isolement,  le  numéro  de  souche,  l’année  d’isolement  et  enfin  les  caractéristiques  antigéniques  des  glycoprotéines  HA  et  NA (exemple    : A/Vietnam/1194/04 (H5N1)) (Beby-Defaux, Giraudeau et al. 2003 [22]).
 
  
==Références bibliographiques==
 
 
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  |texte= [[A pour auteur cité::Maurice Hilleman|Hilleman MR]] (2002). "Realities and enigmas of human viral influenza : pathogenesis, epidemiology and control." Vaccine 20(25-26) : 3068-3087. }}
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  |texte=[[A pour auteur cité::Yoshihiro Kawaoka|Kawaoka Y]], Krauss S and Webster RG (1989). "Avian-to-human transmission of the PB1 gene of influenza A viruses in the 1957 and 1968 pandemics." Journal of Virology63(11) : 4603-4608. }}
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==Documentation==
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Voir [[Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Documentation]]
 
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==Voir aussi==
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Version actuelle datée du 19 avril 2020 à 22:24

Actualités sur la grippe aviaire et sa transmission chez l’homme


 
 

Titre
Actualités sur la grippe aviaire et sa transmission chez l’homme
Auteur
Thérèse Delvallée (INIST)
Date
2006
En ligne
sur HAL

Cette page introduit un rapport documentaire réalisé par le service veille de l'INIST en 2006.

Delvallée page 2.png
Résumé 
Depuis début janvier 2004, les médias relatent largement les épidémies de grippe aviaire dans les élevages de volaille du sud-est asiatique, leur progression et l’apparition de cas graves ou mortels de transmission de la maladie à l’homme. Les maladies infectieuses sont la seconde cause de mortalité humaine dans le monde. Pour répondre aux nouvelles infections émergentes, il est indispensable de comprendre les interactions entre les pathogènes responsables et leurs hôtes, sachant que 75% des maladies infectieuses émergentes sont des zoonoses, c'est-à-dire qu’elles sont adaptées à l’origine chez l’animal. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un message très alarmant pour la santé humaine au niveau planétaire. Les connaissances actuelles sur les virus influenza A sont à même de faire prendre la mesure d’une éventuelle pandémie de grippe chez l’homme, c’est à dire l’émergence et la dissémination mondiale d’un nouveau virus influenza pour lequel l’homme ne dispose d’aucune protection immunitaire et thérapeutique.

Avant-propos

Cette section est issue de la rédaction Wicri/Santé. Cette page wiki est un point d'entrée pour un document numérique qui reprend un rapport conçu et rédigé par Thérèse Delvalléé à une époque où l'hypertexte, avant la démonstration Wikipédia, était encore balbutiant.

Sur Wicri/Santé, nous reprenons le texte de Thérèse Delvallée dans son intégralité, en essayant de l'enrichir par des annotations sémantiques.

Merci au lecteur de réaliser que les moyens de cette entreprise sont limités (quelques jours) et qu'il ne s'agit que d'une démonstration de faisabilité.

Jacques Ducloy (discussion) 8 avril 2020 à 20:38 (CEST)

Introduction

Depuis début janvier 2004, les médias relatent largement les épidémies de grippe aviaire dans les élevages de volaille du sud-est asiatique, leur progression et l’apparition de cas graves ou mortels de transmission de la maladie à l’homme.

Les maladies infectieuses sont la seconde cause de mortalité humaine dans le monde. Pour répondre aux nouvelles infections émergentes, il est indispensable de comprendre les interactions entre les pathogènes responsables et leurs hôtes, sachant que 75% des maladies infectieuses émergentes sont des zoonoses, c'est-à-dire qu’elles sont adaptées à l’origine chez l’animal.

L’organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un message très alarmant pour la santé humaine au niveau planétaire. Les connaissances actuelles sur les virus influenza A sont à même de faire prendre la mesure d’une éventuelle pandémie de grippe chez l’homme, c’est à dire l’émergence et la dissémination mondiale d’un nouveau virus influenza pour lequel l’homme ne dispose d’aucune protection immunitaire et thérapeutique.

Caractéristiques des virus influenza

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Epidémiologie des virus influenza de type A

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Grippe humaine d'origine aviaire

Ce chapitre est exprimé dans un espace particulier du wiki :

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Conclusion

La crainte d’une pandémie
(Claas, Van et al. 2000 [45])

Le 20e siècle a connu trois pandémies de grippe humaine, la dernière remonte à 1968. Le plus grand intervalle observé entre deux pandémies est de 39 ans. En raison des caractéristiques virologiques des virus influenza A (glissement et dérive antigéniques), les experts s’attendent donc à l’apparition d’un virus à potentiel pandémique (Taubenberger, Reid et al. 1997 [189]) (Gibbs, Armstrong et al. 2001 [73]) (Hannoun 2001 [78]) (Kawaoka, Krauss et al. 1989 [102]).

Les pandémies sont en relation avec l’émergence d’un nouveau sous-type viral, pour lequel l’homme ne dispose d’aucune immunité protectrice. Par un mécanisme de réassortiment génétique, les gènes de l’hémagglutinine s’échangent entre différents virus, avec ou non une modification au niveau de la neuraminidase. La co-infection de l’homme par des virus grippaux d’origine aviaire et humaine, la transmission de virus réassortis à partir du porc, qui héberge à la fois des virus d’origine aviaire et humaine sont d’importants facteurs de risque.

La situation suscite de vives inquiétudes en raison :

  • de la nature hautement pathogène du virus A (H5N1) isolé ;
  • de l’ampleur des épizooties dans les pays atteints ;
  • du nombre de pays concernés ;
  • de la vitesse de propagation dans le sud-est asiatique ;
  • du fait que des pays, jusque-là indemnes de grippe aviaire soient concernés ;
  • du nombre de cas humains et du taux de mortalité élevé ;
  • de l’expansion géographique récente du virus A (H5N1) au continent européen et africain.

L’OMS a lancé dès le début des épizooties dans le sud-est asiatique, des programmes de recherche et mis à disposition des souches mères pour l’élaboration rapide d’un vaccin contre la souche A (H5N1) du virus influenza (Li, Perdue et al.2002 [115]).

Références bibliographiques de la conclusion

[45] Claas ECJ, Van RK and Pensaert M (2000). "Pandemic influenza is a zoonosis, as it requires introduction of avian-like gene segments in the human population." Veterinary microbiology  : (Amsterdam) 74 (1-2) : 133-139.

[73] Gibbs MJ, Armstrong JS and Gibbs AJ (2001). "Recombination in the hemagglutinin gene of the 1918 "spanish flu"." Science  : (Washington, D.C.)293(5536) : 1842-1845.

[78] Hannoun C (2001). "Sur la piste du virus de la grippe espagnole (1918-1919). (On the trail of Spanish influenza virus)." Virologie  : (Montrouge)5(1) : 45-52.

[102] Kawaoka Y, Krauss S and Webster RG (1989). "Avian-to-human transmission of the PB1 gene of influenza A viruses in the 1957 and 1968 pandemics." Journal of Virology63(11) : 4603-4608.

[115] Li S, Perdue ML, Patzer E, Brown F and Gust I (2002). "Seed viruses containing novel avian HA and NA antigens for prevention against potential influenza pandemic." Developments in biologicals110 : 135-141.

[189] Taubenberger JK, Reid AH, Krafft AE, Bijwaard KE and Fanning TG (1997). "Initial genetic characterization of the 1918 "Spanish" influenza virus." Science  : (Washington, D.C.)275(5307) : 1793-1796

Documentation

Voir Grippe aviaire et transmission chez l'homme (2006) Delvallée/Documentation


Voir aussi