La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition populaire/1895/Partie 3/Duel

De Wicri Chanson de Roland
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Fig. 28. — Charles chancelle... Saint Gabriel descend près de lui. (Vers 3608-3110) (Composition de Zier.)

Facsimilés

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Les couplets (laisses)

CCLXXXVIII

O. => CCLXIII
3560   Le jour passe, la vêprée s'avance ;
Païens et Francs frappent de leurs épées.
Ceux qui rassemblèrent ces deux armées,
Charles et Baligant, sont des vaillants.
Toutefois ils n'oublient pas leurs cris d'armes.
3565   « Précieuse! » crie l'Emir.
« Monjoie! » réplique l'Empereur.
Ils se reconnaissent l'un l'autre à leurs voix claires et hautes;
Au milieu même du champ de bataille, tous deux se rencontrent.
Ils se jettent l'un sur l'autre, et s'entre-donnent de grands coups.
Frappant de leurs épieux sur leurs écus à rosaces
3570   Ils les brisent au-dessous de la large boucle
Et se déchirent les pans de leurs hauberts
Mais ils ne s'atteignent pas plus avant :
Les sangles de leurs chevaux sont brisées et leurs selles renversées :
Bref, les deux rois tombent, et les voilà par terre :
3575   Vite ils se relèvent, et les voici debout.
Très valeureusement ils tirent alors leurs épées
Ce duel ne peut désormais finir.
Il ne peut s'achever sans mort d'homme.

CCLXXXIX

Il est vaillant le roi de douce France
3580   Mais l'Émir ne le craint ni le redoute.
« Tu as tué mon fils, dit alors Baligant,
« Et fort injustement tu envahis ma terre;
« Deviens mon homme, et je te la donne en fief.
Tous deux ont à la main leurs épées toutes nues.
Et s'en donnent de furieux coups sur leurs écus.
Ils en tranchent le cuir et le bois, qui cependant est double ;
Les clous en tombent, les boucles sont en pièces.
35855   Alors ils se frappent nu à nu sur leurs hauberts :
Des heaumes clairs jaillit le feu.
Ce duel ne peut en rester là :
Il faut que l'un ou l'autre reconnaisse son tort Aoi

CCXC

O. => CCLXV
« Réfléchis bien. Charles. » dit l'Émir.
3590   « Et décide-toi à me demander pardon.
« Je sais que tu as tué mon fils.
« Et fort injustement tu réclames ma terre :
« Deviens mon homme et je te la donne en fief,
« Si tu veux être mon vassal depuis l'Espagne jusqu'en Orient.
3595 « — Ce serait trop grande honte , » s'écrie Charles ;
« Je ne dois à un païen ni paix ni amour ;
« Reçois la loi que Dieu nous donne à croire ;
« Deviens chrétien, et sur l'heure je t'aimerai,
« Si tu crois, si tu sers le roi omnipotent.
3600 « — Mauvaises paroles que tout cela » dit Baligant.
« J'aime mieux mourir de l'épée qui tranche. » Aoi.

CCXCI

L'Émir est d'une force terrible.
Il frappe Charlemagne sur le heaume d'acier brun ;
Il le lui fend et casse sur la tête.
3605   L'épée du païen tranche les cheveux,
Et de la chair enlève un morceau plus large que la paume de la main ;
A cet endroit, l'os demeure tout nu.
Charles chancelle ; un peu plus il serait tombé ;
Mais qu'il meure ou qu'il soit vaincu, c'est ce que Dieu ne permet pas.
3610 Saint Gabriel descend de nouveau près de lui :
«  Grand roi, » lui dit-il, » que fais- tu? » Aoï.

CCXCII

Quand Charles entend la sainte voix de l'ange,
Il n'a plus peur, il ne craint plus de mourir;
Les forces et le sentiment lui reviennent.
3615   De son épée de France il frappe l'Émir,
Brise le heaume où flamboient tant de pierres précieuses,
Tranche la tête, d'où se répand la cervelle,
Jusqu'à la barbe blanche met en deux morceaux le visage ;
Bref, sans remède, l'abat raide mort.
3620   Puis, pour se faire reconnaître : « Monjoie ! » s'écrie-t-il.
A ce mot, le duc Naimes accourt;
Il saisit Tencendur, et le grand roi y remonte.
Quant aux païens, ils s'enfuient: Dieu ne veut pas qu'ils restent davantage,
Et les Français enfin ont ce qu'ils demandent. Aoi.

CCXCIII

...

CCXCIV

O. => CCLXIX
P. => CCXLVI
La chaleur est grande, la poussière s'élève;
Les païens sont en fuite, et les Français les pressent angoisseusement ;
3635   Jusqu'à Saragosse dure cette poursuite.
Au haut de sa tour est montée Bramimonde,
Avec ses chanoines et ses clercs,
Ceux de la loi mauvaise et que Dieu n'aime point,
Ceux qu'un sacrement n'a pas ordonnés, et qui ne portent pas la tonsure sur leurs têtes.
3640 Quand la Reine aperçoit la déroute des païens,
Elle accourt vers Marsile et lui annonce cette nouvelle :
« Ah! noble roi, nos hommes sont vaincus;
« L'Émir est mort honteusement. »
Marsile l'entend, se tourne vers le mur,
3645 Se cache le visage et pleure de ses yeux,
Puis meurt de douleur. Et, comme il est sous le poids du péché,
Les vifs diables s'emparent de son âme. Aoi.

CCXCV

...

CCXCVI

...

CCXCVII

...

Notes originales

3644. Vers le mur

3644. Vers le mur. Pareil, doit être traduit par « mur », en dépit du texte de Paris : Oit la Marsiles, vers la dame se tourne. Il est évident que l'auteur du Roland a pensé à ce célèbre passage d'Isaïe , où l'on voit le roi Ezéchias, frappé d'une maladie mortelle, se tourner vers la muraille pour prier Dieu et fondre en larmes : Et convertit Ezechias faciem suam ad parietem, et oravit ad Dominum. (Isaias, xxxviii, 2.)

3670. Il le fait pendre

3670. Il le fait pendre, etc. Toutes les fois que, dans nos chansons, une ville infidèle est conquise, l'Empereur Charles ou ses Pairs font baptiser de force tous les habitants : ceux qui refusent le baptême ont la tète coupée. (Roland, v. 102 et 3670; Gui de Bourgogne, v. 3003, 3071-74, 3436-38; Huon de Bordeaux, 6657-59, etc. etc.).

Nous avons ailleurs discuté très longuement ces textes, et montré qu'ils sont contraires à la véritable doctrine do l'Église, Un jour on fit au pape Nicolas I cette question : « Que faut-il faire à l'égard des païens qui ne veulent pas se faire chrétiens? » Et le Souverain Pontife répondit : « Quant à ceux qui refusent le bienfait de la foi chrétienne, qui immolent aux idoles et plient les genoux devant elles, nous n'avons rien à vous commander à leur sujet, si ce n'est de les convaincre de leurs erreurs par de bons avis, par des exhortations, PAR LA RAISON ENFIN PLUTÔT QUE PAR la force. » (Nicolai I responsa ad consulta Bulgarorum, cap. XLI ; Labbe, vin, 530. Le Pape est beaucoup plus sévère à l'égard des renégats.) Et nous avons également cité les paroles très précises de saint Augustin et de saint Thomas d'Aquin, qui se prononcent tous deux contre l'emploi de la force. Enfin les Pères du concile de Plaisance . en biSS, font cette proclamation solennelle : « La religion chrétienne ne doit pas rejeter les Juifs et les Sarrasins, parce qu'il est constant qu'ils ont en eux l'image de notre Créateur. » (Labbe, XI, 2074.) Il y a loin de là à la sanglante et abominable brutalité de nos héros épiques.


Compléments de la rédaction Wicri

Vers 3641

Ici Léon Gautier, au Lieu d'ajouter un vers, remplace celui du manuscrit d'Oxford par un autre.

Dans le manuscrit d'Oxford, Léon Gautier donne la version suivante :

A halte voiz s’escrie : « Aïez nus, Mahume !
« À l’aide, Mahomet ! s’écrie-t-elle d’une voix perçante

Dans ce manuscrit, Francisque Michel donne :

A halte voiz s'escrie : « Aïez-nos*, Mahum[e].   * Aide-nous.

Dans le manuscrit de Paris, comme donné ici par Léon Gautier, la référence à Mahomet disparait :

Fin brute d'OCR

DUEL ENTRE DEUX EMPEREURS. — FIN DE LA GRANDE BATAILLE

CCXCII


' GCXGIII



ccxcv

Tous les païens sont morts ou en fuite; Charles a vaincu sa bataille. 3650 De Saragosse la porte est abattue,

Et l'Empereur sait bien qu'on ne défendra plus la

ville. Il y entre avec son armée, il la prend, Et les vainqueurs y couchent cette nuit. Notre Roi à la barbe chenue, notre Roi est plein de fierté , 3655 Et Rramimonde lui a remis les tours de la ville , Dix grandes et cinquante petites... Il travaille bien celui qui travaille avec l'aide de Dieu.

Aoi.

GCXCVI

Le jour est passé, les ombres de la nuit tombent, La lune est claire, les étoiles flamboient, 3660 L'Empereur est maître de Saragosse,




LA CHANSON DE ROLAND


263


Mille Français, sur son ordre, parcourent la ville en

tous sens, Entrent dans les mosquées et les synagogues , Et, à coups de maillets de fer et de cognées, Mettent en pièces Mahomet, toutes les images, toutes les idoles. 3665 De sorcellerie, de mensonge, il ne reste plus de trace. Le Roi croit en Dieu et veut faire le service de Dieu. Alors les évoques bénissent l'eau Et mènent les païens au baptistère. S'il en est un qui se refuse de faire la volonté de Charles, 3670 II le fait pendre, occire ou brûler.

Ainsi l'on en baptise plus de cent mille ,

Qui deviennent bons chrétiens. La Reine seule est

mise à part. On la mènera captive en douce France, Et c'est par amour que l'Empereur veut la convertir.

Aoi.


GGXGVII


3675 La nuit passe, et le jour clair apparaît dans le ciel, Charles garnit alors les tours de Saragosse




264


LA CHANSON DE ROLAND


Il y laisse mille chevaliers vaillants, Qui gardent la ville pour l'Empereur ; Puis, avec tous ses hommes, Charles remonte à cheval , 3680 Emmenant Bramimonde captive ;


3680. Bra mimon de^ etc. C'est ici que les Remaniements cessent de suivre, même de loin , le texte primitif, et il en est de même pour le plus ancien manuscrit de Venise, qui avait jusqu'ici reproduit si exactement la version ori- ginale de notre poème. = A partir de notre vers 3682, TOUS les textes autres que celui d'Oxford nous offrent le même récil , qu'il importe de faire connaître : « Charles donc esl à Roncevaux . qui se pâme de douleur «levant le corps

inanimé de Roland. Il l'ait ensevelir son neveu : il maudit Ganelon. Prières in- terminables. (Couplets 330-336 du texte de Paris, édit. F. Michel.) On enterre les Français morts dans la grande ba- taille. Les Anges chantent, une lumière divine éclate . des arbres verts sortenl miraculeusement de chaque I be (337.)

('.halles passe alors les défilés pyré- néens : i] s'arrête à Saint-Jean-Pied-de- Port,oùil fonde un moutier (338,339). L'Empereur ordonne ensuite à Girard d'Orléans, à Guion de Saint-Omer el à Geoffroi d'Anjou de se rendre en -o auprès de Girard de Viane pour le prier de venir le rejoindre el de lui amener la belle Aude (339). Puis il envoie Bazin le Bourguignon . Garnier d'Auvergne, Guyon et Milon dans la cité de Mâcon, à sa propre sœur Gilles : ils sont chargés de la conduire à l'Empe- reur (340, :ii I i. Les messagers partent : Charles s'avance en France. Il arrive à Sorgues (à Sorges,dil le manuscrit). C'est là que Ganelon s'échappe une pre- mière fois sur le destrier de Garni de Montsaor : il se dirige vers Toulouse, ou <• Chaste! -MonroK, » ou Saragosse. Deux mille Français se jettent à sa poursuite ; le plus ardent est Othes (342-334). Ganelon rencontre des mar- chands qu'il trompe et qui trompent Othes sur la distance qui le sépare du fugitif (345). Il arrive par là que les


Français se présentent devant l'Empe- reur sans s'être emparés de Ganelon. Colère de Charles (346). Un paysan indique à Othes la retraite de Ganelon. Le traître s'est endormi sous un arbre (347, 348) et le bon cheval de Ganelon éveille son maître. Combat entre Gane- lon et Othes. Ils luttent d'abord à pied, puis le beau-père de Roland propose à < >thes de combattre en vrais cheva- liers, à cheval. Le traître s'élance sur le cheval de son adversaire, et s'enfuit (349-354). othes se remet à la pour- suite de Ganelon. Dieu fait un miracle pour lui : ses armes ne lui pèsent plus sur lis épaules. Alors le fugitif tombe • le cheval ; nouveau combat. Sur ces entrefaites, arrivent Samson et Isoré, et l'on peut enfin se rendre maître de Ganelon, que l'on remet aux mains de l'Empereur | 355-361 i. Charles traverse toute la Gascogne et arrive à lilaye (362). Le poète ici change la scène de son roman et nous transporte soudain près des messagers du roi qui vont à Viane. Ils y arrivent, et font leur me — sagi II- cachent a (iirard la mort de

Roland et d'( Hmer : - Charlemagne, » ajoutent-ils, veul qu'on célèbre le << mai iage de son neveu avec la belle « Aude. Amenez-lui sur-le-champ votre « nièce. >. Joie de Girard et de Gui- bourg (363-368). On part à Blaye. Pressentiments d'Aude : ses songes lu- gubres (368-375). Ln clerc savant en ningremance cherche à les lui expli- quer favorablement; mais il en voit bien lui-même la triste signification (377). Pour ne pas étonner trop dou- loureusement la belle Aude, on contre- fait la joie dans le camp français. On essaye de lui cacher la grande douleur ; on va jusqu'à lui dire que Roland est allé en « Babiloinne » épouser la sœur de Baligant. Aude n'en veut rien croire. « Roland, » s'écrie -t- elle, « Roland est


LA CHANSON DE ROLAND


265


Mais il ne veut lui faire que du bien...

Les voilà qui s'en retournent pleins d'allégresse,

pleins de fierté joyeuse. Vivement et en vainqueurs ils passent par Narbonne. Pais Charles arrive à Bordeaux, la grande et belle

ville. 3685 C'est là que sur l'autel du baron saint Séverin

Charles dépose l'olifant, qu'il avait rempli d'or et de

mangons ; Et c'est là que les pèlerins peuvent encore le voir. Sur de grandes nefs l'Empereur traverse la Gironde ; Il conduit jusqu'à Blaye le corps de son neveu, 3690 Celui d'Olivier, le noble compagnon de Roland, Celui de l'Archevêque, qui fut si preux et si sage. On dépose les trois seigneurs en des tombeaux de

marbre blanc,


« mort! » (378-383.) Sur ce, arrive Gilles, la sœur du roi, la mère de Ro- land : Charles lui annonce sans aucun ménagement la mort de son fds. « Une < mère, » pense-t-il. « est mieux pré- parée à de tels coups qu'une fiancée. • Enfin c'est Gilles elle-même qui a la force d'apprendre à la sœur d'Olivier la mort de Roland. Douleur d'Aude (384- 390). Elle veut voir du moins le corps de son fiancé, que Charles rapporte d'Espagne. Ses prières, ses larmes. Un ange lui apparaît sous les traits d'Oli- vier, et l'invite à songer au bonheur du ciel. Aude, enfin, se décide à mou- rir (391-399). Retour de Charlemagne à Laon. 11 n'a plus désormais qu'une seule pensée : se venger de Ganelon. Le jugement du traître va commencer. Gondrebœuf de Frise s'offre à le dé- mentir juridiquement la lance au poing. Ganelon donne des otages, i — propres parents. Mais, au moment où va com- mencer le grand combat de L'accusateur et de L'accusé, celui-ci s'enfuit encore une fois les grans galos. Gondrebœuf le poursuit de pi es. Il L'atteint. Combat. On se saisit de Ganelon ( iflO- 417 . C'esl alors que fait son entrée dans le poème le neveu du traître, Pinabel. Il sera Le champion de son oncle. Le défi est re-


levé par un « valet du nom de Thierri , fils de Geoffroi dAnjou, qui veut dé- fendre la cause de Roland. Préparatifs du duel (413-431 ). La chanson se pour- suit ici en vers de douze syllabes, et raconte le combat singulier de Pinabel et de Thierri. Celui-ci pense un instant périr d'un formidable coup que lui porte son adversaire (432-439). Le poème se termine en décasyllabes. Pinabel est vaincu, et meurt (440-445). Il ne reste plus dès lors qu'a délibérer sur le châ- timent de Ganelon. Chacun des barons français propose un supplice spécial : qui la corde, qui le bûcher, qui les bêtes féroces. On se décide à l'écarte- ler (446-450). Ici s'arrête le manuscrit de Paris. Lyon nous donne une strophe de plus, et nous t'ait assister au dépari (I, - barons île l'i ance . qui prennent congé de Charlemagne... ». — Le texte de tous nos Remaniements est mainte- nant connu de nos lecteurs.

3683. Ils passent par Narbonne. Dans une carte du xu" siècle qui se trouve en une Apocalypse appartenant à M. Di- dot, Narbonne est marquée tout près de Saragosse, -m- le cl h ■min de France. Voy., dans notre 7° éd., V Eclaircisse- ment IV.

3692. On dépose les trois seigneurs


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LA CHANSON DE ROLAND


A Saint-Romain, où maintenant encore gisent les

barons ; Et les Français les recommandent une dernière fois,

à Dieu et à tous les noms divins. 3695 Puis Charles chemine derechef à travers les vallées

et les montagnes; Plus ne s'arrête qu'à Aix. Si bien chevauche, qu'il descend à son perron. A peine est-il arrivé dans son haut palais, Que par ses messagers il mande tous les juges de sa

cour, 3700 Saxons et Bavarois, Lorrains et Frisons, Bourguignons et Allemands, Bretons, Normands et Poitevins, Et les plus sages de ceux de France. Alors commence le procès de Ganelon. Aoi.


en îles tombeaux de marbre blanc, etc. Ces funérailles, d'après la Karlama- gnus Saga et le Kelser Karl Magnus's kronike, oui lieu à Ailes. = D'après la Chronique de Turpin (cap. xxix : De sepulchro Rolandi et cmterorurn qui apud Belinum et diversis locis sepulli aunt), Roland fut enterré à Blaye et Olivier à Belin. = Le mot beatus, qui


précède ici celui de Roland, n'est pas fait pour nous étonner. Roland, en effet, a été longtemps révéré comme un martyr et représenté avec un nimbe. Son nom se trouve en plusieurs Mar- tyrologes, et les Rollandistes ont dû s'en occuper à diverses reprises (31 mai et 16 juin).

Voir aussi

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