Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse XVIII

De Wicri Chanson de Roland

Cette page concerne la laisse XVIII du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit

La laisse XVIII (18) est contenue dans le feuillet 5 verso du manuscrit.

 
Page10-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


XVIII

« Seignurs baruns, ki i purrum enveier « Seigneurs barons, quel messager pourrions-nous envoyer
« Al Sarrazin ki Sarraguce tient ? » « Vers le Sarrasin qui règne à Saragosse ?
Respunt Rollanz : « Jo i puis aler mult ben. » « — J’y puis fort bien aller, s’écrie Roland.
255 « — Ne l’ ferez certes, dist li quens Olivers, « — Non, certes, répond le comte Olivier.
« Vostre curages est mult pesmes e fiers : « Vous avez un cœur trop ardent et farouche ;
« Jo me crendreie que vus vus meslisez. « Vous vous attireriez quelque bataille.
« Se li Reis voelt, jo i puis aler ben. » « J’irai plutôt, s’il plaît au Roi.
Respunt li Reis : « Ambdui vus en taisez, « — Taisez-vous tous les deux, répond l’Empereur ;
260 « Ne vus ne il n’i porterez les piez. « Certes, vous n’y mettrez les pieds ni l’un ni l’autre.
« Par ceste barbe que veez blancheier, « Par cette barbe blanche que vous voyez,
« Li duze Per mar i serunt juget ! » « J’entends qu’on ne choisisse point les douze Pairs. »
Franceis se taisent, as les vus aquisez. Aoi. Les Français se taisent, les voilà cois.

Notes (version de Léon Gautier)

Chanson de Roland (1872) Gautier, II, page 078.jpg
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Voir aussi

Notes
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