Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXVII

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 21 septembre 2021 à 23:42 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier (1872))

Cette page introduit la laisse CLXVII (167) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 41 recto du manuscrit.

Elle démarre à la lettrine C (vers 2259)

Elle est numérotée


 
Page81-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : WikiSource [1]

MORT DE ROLAND

CLXIX

Ço sent Rollanz que la morz li est près, Roland lui-même sent que la mort lui est proche ;
2260 Par les oreilles fors se ist le cervel ; Sa cervelle s’en va par les oreilles...
De ses pers priet à Deu que les apelt.
Le voilà qui prie pour ses pairs d’abord, afin que Dieu les appelle,
E puis de lui à l’ angle Gabriel. Puis il se recommande à l’ange Gabriel.
Prist l’olifant, que reproce n’en ait,
Il prend l’olifant d’une main (pour n’en pas avoir de reproche),
E Durendal s’espée en l’altre main ; Et de l’autre saisit Durendal, son épée.
2265 Plus qu’ arcbaleste ne poet traire un quarrel, Il s’avance plus loin qu’une portée d’arbalète,
Devers Espaigne en vait en un guaret ;
Il s’avance sur la terre d’Espagne, entre en un champ de blé,
Muntet sur un tertre ; desuz dous arbres bels Monte sur un tertre... Sous deux beaux arbres
Quatre perruns i ad de marbre faiz ; Il y a là quatre perrons de marbre.
Sur l’erbe verte si est chaeiz envers : Roland tombe à l’envers sur l’herbe verte,
2270 Là s’est pasmet, kar la morz li est près. Aoi. Et se pâme ; car la mort lui est proche.

Voir aussi

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