Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXVII
De Wicri Chanson de Roland
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Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur le feuillet 41 recto du manuscrit. Elle démarre à la lettrine C (vers 2259) Elle est numérotée
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)
- Source : WikiSource [1]
MORT DE ROLAND
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CLXIX | |||
Ço sent Rollanz que la morz li est près, | Roland lui-même sent que la mort lui est proche ; | ||
2260 | Par les oreilles fors se ist le cervel ; | Sa cervelle s’en va par les oreilles... | |
De ses pers priet à Deu que les apelt. | Le voilà qui prie pour ses pairs d’abord, afin que Dieu les appelle,
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E puis de lui à l’ angle Gabriel. | Puis il se recommande à l’ange Gabriel. | ||
Prist l’olifant, que reproce n’en ait, | Il prend l’olifant d’une main (pour n’en pas avoir de reproche),
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E Durendal s’espée en l’altre main ; | Et de l’autre saisit Durendal, son épée. | ||
2265 | Plus qu’ arcbaleste ne poet traire un quarrel, | Il s’avance plus loin qu’une portée d’arbalète, | |
Devers Espaigne en vait en un guaret ; | Il s’avance sur la terre d’Espagne, entre en un champ de blé,
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Muntet sur un tertre ; desuz dous arbres bels | Monte sur un tertre... Sous deux beaux arbres | ||
Quatre perruns i ad de marbre faiz ; | Il y a là quatre perrons de marbre. | ||
Sur l’erbe verte si est chaeiz envers : | Roland tombe à l’envers sur l’herbe verte, | ||
2270 | Là s’est pasmet, kar la morz li est près. | Aoi. | Et se pâme ; car la mort lui est proche. |
Voir aussi
Sur ce wiki :
- la catégorie : Chanson de Roland, laisse CLXVII