Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCVII

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CCVII (207) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 52 verso du manuscrit.

Elle démarre sur une lettrine C.

Elle est numérotée :

  • CCVII chez Francisque Michel (page 88).
  • CCIX chez Léon Gautier.
  • CCIV chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCVIII

Li Empere de pasmeisun revint. L’Empereur revient de sa pâmoison.
Naimes li dux et li quens Acelins, Le duc Naimes, le comte Acelin,
Gefreiz d’Anjou e sis frere Tierris Geoffroi d’Anjou et Henri, frère de Geoffroi,
Prenent le Rei, si l’ drecent suz un pin. Prennent le Roi, le dressent contre un pin.
2885 Guardet à tere, veit sun nevuld gesir. Il regarde à terre, il y voit le corps de son neveu,
Tant dulcement à regreter le prist : Et si doucement se prend à le regretter :
« Ami Rollant, de tei ait Deus mercit ! « Ami Roland, que Dieu te prenne en pitié !
« Unkes nuls hom tel chevaler ne vit « Jamais nul homme ne vit ici-bas pareil chevalier
« Pur granz batailles juster e defenir. « Pour ordonner, pour achever si grandes batailles.
2890 « La meie honur est turnée en declin ! » « Ah ! mon honneur tourne à déclin. »
Carles se pasmet, ne s’en pout astenir. Aoi. Et l’Empereur se pâme ; il ne peut s’en empêcher...

Voir aussi

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