Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLXV

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CCLXV (265) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 65 recto du manuscrit.

Elle démarre sur la lettrine D.

Elle est numérotée :

  • CCLXIV chez Francisque Michel (page 109).
  • CCLXV chez Léon Gautier,
  • CCLXII chez Edmund Stengel.


 
Page129-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : WikiSource [1]


CCLXV

Dist l’Amiralz : « Carle, kar te purpense, « Réfléchis bien, Charles, dit l’Émir,
3590 « Si pren cunseill que vers mei te repentes. « Et décide-toi à me demander pardon.
« Mort as mun fil par le men escientre, « Je sais que tu as tué mon fils ;
« A mult grant tort mun païs me calenges ; « Et fort injustement tu envahis ma terre :
« Deven mis hom, en fieu le te voeill rendre, « Deviens mon homme, et je te la donne en fief,
« Ven mei servir d’ici qu’en Oriente. » « Si tu veux être mon vassal en Espagne et en Orient.
3595 Carles respunt : « Mult grant viltez me semblet ; « — Ce serait trop grand’ honte, s’écrie Charles,
« Pais ne amur de dei à païen rendre. « Je ne dois à un païen ni la paix, ni l’amour ;
« Receif la lei que Deus nus apresentet. « Reçois la loi que Dieu nous donne à croire ;
« Chrestientet, e pui t’ amerai sempres : « Deviens chrétien, et sur l’heure je t’aimerai,
« Puis serf e crei le Rei omnipotente. » « Si tu crois, si tu sers le Roi omnipotent.
3600 Dist Baliganz : « Malvais sermun cumences. » « — Mauvaises paroles que tout cela, » dit Baligant.
Puis vunt ferir des espées qu’unt ceintes. Aoi. Ils vont alors se redonner de grands coups de leurs épées...

Voir aussi

Notes:

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