Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLXII
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Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur le feuillet 64 recto du manuscrit. Elle démarre sur la deuxième lettrine M. Elle est numérotée :
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Transcription et traduction par Léon Gautier
Édition critique et traduction[1] CCLXI Laisse CCLXII (WS) CCLXIII |
CCLXII | |||
Mult ben i fiert Carlemagnes li reis, | Il frappe bien, le roi Charlemagne ; | ||
Naimes li dux e Ogers li Daneis, | Ils frappent bien, le duc Naimes et Ogier le Danois ; | ||
3545 | Gefreiz d’Anjou, ki l’enseigne teneit. | Il frappe bien, Geoffroi d’Anjou, qui porte l’enseigne royale ;
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Mult par est proz danz Ogers li Daneis ; | Mais quelle prouesse surtout que celle de monseigneur Ogier !
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Puint le cheval, laisset curre ad espleit, | Il pique son cheval, lui lâche les rênes, | ||
Si vait ferir celui ki le dragun teneit, | Et se jette sur le païen qui tient le dragon : | ||
Qu’ambure cravente en la place devant sei | Si bien que sur place il écrase à la fois | ||
3550 | Et le dragun e l’enseigne le rei. | Le dragon et l’enseigne de l’Émir. | |
Baliganz veit sun gunfanun cadeir | Baligant voit ainsi tomber son gonfanon ; | ||
E l’estendart Mahumet remaneir ; | Il voit l’étendard de Mahomet rester sans défense. | ||
Li Amiralz alques s’en aperceit | L’Émir commence à s’apercevoir | ||
Que il ad tort e Carlemagnes dreit. | Que le droit est du côté de Charles, que le tort est de son côté.
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3555 | Païen d’Arabe s’en cuntiennent plus quei. | Et déjà voici les païens qui montrent moins d’ardeur. | |
Li Emperere recleimet ses Franceis : | Et l’Empereur d’appeler ses Français : | ||
« Dites, baruns, pur Deu, si n’aidereiz. » | « Dites, barons, pour Dieu, m’aiderez-vous ? | ||
Respundent Franc : « Mar le demandereiz ; | « — Le demander serait une injure, répondent-ils. | ||
« Trestut seit fels ki n’i fierget ad espleit ! » | Aoi. | « Maudit soit qui ne frappe de tout cœur ! » |
Voir aussi
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