Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLXI : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Transcription et traduction par Léon Gautier)
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Version du 24 juillet 2023 à 15:55

Cette page introduit la laisse CCLXI (261) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur les feuillets 63 verso puis 64 recto du manuscrit.

Elle démarre sur la deuxième lettrine L (en bas de page).

Elle est numérotée :

  • CCLX chez Francisque Michel (page 108).
  • CCLXI chez Léon Gautier,
  • CCLVIII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCLXI

Li quens Ogers cuardise n’out unkes, Le comte Ogier ne sait pas ce que c’est que la couardise :
Meillur vassals de lui ne vestit brunie. Jamais meilleur soldat ne vêtit la cuirasse.
Quant de Franceis les escheles vit rumpre, Quand il voit les colonnes françaises rompues et coupées,
Si apelat Tierri le duc d’Argune, Il appelle Thierry, le duc d’Argonne,
3535 Gefreid d’Anjou e Jozeran le cunte, Geoffroi d’Anjou et le comte Jozeran,
Mult fièrement Carlun en araisunet : Et adresse à Charles ce fier discours :
« Veez païens, cum ocient voz humes ! « Voyez comme les païens vous tuent vos hommes.
« Ja Deu ne placet qu’el’ chef portez curune,
« À Dieu ne plaise que vous portiez encore couronne au front,
« S’or n’i ferez pur venger vostre hunte ! »
« Si vous ne frappez de bons coups pour venger votre honte ! »
3540 N’i ad icel ki un sul mot respundet ; Personne ne répond un mot, personne ;
Brochent ad ait, lur chevals laissent curre,
Mais tous donnent avec fureur de l’éperon, et lâchent les rênes à leurs chevaux.
Vunt les ferir là ù il les encuntrent. Aoi.
Partout où ils rencontrent les païens, ils vont les frapper...

Voir aussi

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