Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLIII

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 14 avril 2022 à 16:24 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier (1872))

Cette page introduit la laisse CCLIII (253) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 62 recto du manuscrit.

Elle démarre sur la lettrine R.

Elle est numérotée :

  • CCLII chez Francisque Michel (page 105).
  • CCLIII chez Léon Gautier,
  • CCL chez Edmund Stengel.


 
Page123-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : WikiSource [1]


CCLIII

Reis Canabeus, le frere à l’Amiral, Le roi Canabeu, le frère de l’Émir,
3430 Des esperuns ben brochet sun cheval, Pique alors son cheval des éperons,
Trait ad l’espée, li punz est de cristal, Tire son épée au pommeau de cristal,
Si fiert Naimun en l’helme principal, Et en frappe Naimes sur le heaume princier :
L’une meitet l’en fruisset d’une part, Il en fracasse la moitié,
A l’ brant d’acer l’en trenchet .v. des laz :
Et, de son tranchant d’acier, coupe cinq des lacs qui le retenaient.
3435 Li capelers un dener ne li valt ; Le capuchon de mailles ne saurait préserver le duc,
Trenchet la coife entresque à la char, La coiffe est tranchée jusqu’à la chair,
Jus à la tere une pièce en abat. Et un lambeau en tombe à terre.
Granz fut li colps, li dux en estonat,
Le coup fut rude, et Naimes en fut abasourdi comme par la foudre :
Sempres caïst, se Deus ne li aidast ; Il fût tombé sans l’aide de Dieu...
3440 De sun destrer le col en enbraçat. Il est là, la tête sur la crinière de son cheval :
Se li païens une feiz recuverast, Si le païen frappe un second coup,
Sempres fust morz li nobilies vassals. C’en est fait du noble vassal, il est mort !
Carles de France i vient, ki l’succurrat. Aoi. Mais Charles de France arrive à son secours.

Voir aussi

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