Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLI

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 6 novembre 2023 à 23:31 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier)

Cette page introduit la laisse CCLI (251) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur les feuillets 61 verso puis 62 recto du manuscrit.

Elle démarre sur la deuxième lettrine L.

Elle est numérotée :

  • CCL chez Francisque Michel (page 104).
  • CCLI chez Léon Gautier,
  • CCXLVIII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCLI

3405 Li Emperere recleimet ses Franceis : De son côté, l’Empereur exhorte ses Français :
« Seignurs baruns, jo vos aim, si vus crei ; « Seigneurs barons, je vous aime et j’ai confiance en vous.
« Tantes batailles avez faites pur mei, « Vous avez déjà livré pour moi tant de batailles,
« Regnes cunquis e desordenet reis ! « Conquis tant de royaumes et détrôné tant de rois !
« Ben le conuis que gueredun vus en dei « Je vous en dois le salaire, c’est vrai, je le reconnais ;
3410 « E de mun cors, de teres e d’aveir.
« Et ce salaire, ce seront des terres, de l’argent, mon corps même, s’il le faut.
« Vengez voz fiz, voz freres e voz heirs « Donc, vengez vos fils, vos frères et vos hoirs,
« K’en Rencesvals furent morz l’altre seir ! « Qui l’autre jour sont morts à Roncevaux.
« Ja savez vus cuntre païens ai dreit. »
« Vous le savez, c’est de mon côté qu’est le droit, c’est contre les païens.
Respundent Franc : « Sire, vus dites veir. » « — C’est la vérité, Sire, » répondent les Français.
3415 Itels .xx. milie en ad Carles od sei, Charles en a vingt mille avec lui,
Cumunement l’en prametent lur feid, Qui d’une seule voix lui engagent leur foi.
Ne li faldrunt pur mort ne pur destreit.
Oui, quelle que soit leur détresse, et même devant la mort, ils ne feront jamais défaut à l’Empereur.
N’en i ad cel sa lance n’i empleit, Tous alors jouent de la lance
De lur espées i fièrent demaneis. Et frappent sans retard de l’épée :
3420 La bataille est de merveillus destreit. Aoi. La bataille est pleine de merveilleuse angoisse...

Notes (version de Léon Gautier)

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Chanson de Roland (1872) Gautier, II, page 229.jpg[222]


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