Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXXVI
De Wicri Chanson de Roland
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Sommaire
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse commence sur le feuillet 43 verso du manuscrit. Son début semble être matérialisé par un point. Article détaillé : Fin de la laisse CLXXV.
Elle se termine sur le feuillet 44 recto. Elle est numérotée
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)
- Source : WikiSource [1]
LE CHÂTIMENT DES SARRASINS
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CLXXVIII | |||
Morz est Rollanz, Deus en ad l’anme es cels... | Roland est mort : Dieu a l’âme aux cieux… | ||
— Li Emperere en Rencesvals parvient. | — L’Empereur, cependant, arrive à Roncevaux. | ||
Il n’en i ad ne veie ne senter, | Pas une seule voie, pas même un seul sentier, | ||
2400 | Ne voide terre ne alne ne plein pied | Pas un espace vide, pas un aune, pas un pied de terrain | |
Que il n’i ait u Franceis u païen. | Où il n’y ait un corps de Français ou de païen : | ||
Carles escriet : « U estes vus, bel niés ? | « Où êtes-vous, s’écrie Charles ; mon beau neveu, où êtes-vous ?
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« U est l’Arcevesques et li quens Olivers ? | « Où est l’Archevêque ? où le comte Olivier ? | ||
« U est Gerins e sis cumpainz Gerers ? | « Où Gerin et son compagnon Gerer ? | ||
2405 | « U est Otes e li quens Berengers, | « Où sont le comte Bérenger et Othon ? | |
« Ives et Yvories, que jo aveie tant chers ? | « Ive et Ivoire que j’aimais si chèrement ? | ||
« Que est devenuz li Guascuinz Engelers, | |||
« Sansun li dux e Anseïs li bers ? | « Et le duc Samson et le baron Anséis ? | ||
« U est Gerarz de Russillun, li velz, | « Où est Gérard de Roussillon, le vieux ? | ||
2410 | « Li .xii. Per que jo aveie laisset ? » | « Où sont les douze Pairs que j’avais laissés derrière moi ? »
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De ço qui chalt, quant nuls n’en respundiet ? | Mais, hélas ! à quoi bon ? personne, personne ne répond. | ||
« Deus, dist li Reis, tant me puis esmaier | « Ô Dieu, dit le Roi, j’ai bien lieu d’être en grand émoi | ||
« Que jo ne fui à l’estur cumencer ! » | « De n’avoir point été là pour commencer la bataille. » | ||
Tiret sa barbe cum hom ki est irez. | Et Charles de s’arracher la barbe, comme un homme en grande colère ;
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2415 | Plurent des oilz si barun chevaler ; | Et tous ses barons chevaliers d’avoir des larmes plein les yeux.
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Encuntre tere se pasment .xx. miller : | Vingt mille hommes tombent à terre pâmés : | ||
Naimes li dux en ad mult grant pitet. | Aoi. | Le duc Naimes en a très-grande pitié. |
Version de Francisque Michel, annotée par Paul Meyer
Le fac-similé
La version originale de Francisque Michel
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Annotations
Notez le désaccord sur la séparation des laisses.
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Version finale de Paul Meyer
Dans le Recueil d'anciens textes bas-latins, provençaux et français, accompagnés de deux glossaires, publié en 1874[2].
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Version musicale de Gilles Mathieu
Mise en musique des premiers vers dans l'Retour à Roncevaux de la composition de Gilles Mathieu.
Voir aussi
- Notes
Sur ce wiki :
- la catégorie : Chanson de Roland, laisse CLXXVI