Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse LXXXIV

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 25 octobre 2023 à 14:53 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier)

Cette page concerne la laisse LXXXIV du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse LXXXIV (84) est contenue dans le feuillet 19 recto du manuscrit d'Oxford.

Elle démarre en haut du feuillet à partir de la deuxième lettrine C.

Elle est numérotée LXXXV chez Francisque Michel et Léon Gautier.

 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


LXXXV

1070 « — Cumpainz Rollant, sunez vostre olifan. « — Ami Roland, sonnez votre olifant.
« Si l’ orrat Carles ki est as porz passanz ; « Le son en ira jusqu’à Charles qui passe aux défilés,
« Je vus plevis, ja returnerunt Franc.
« Et les Français, j’en suis certain, retourneront sur leurs pas.
« — Ne placet Deu, ço li respunt Rollanz, « — À Dieu ne plaise, lui répond Roland,
« Que ço seit dit de nul hume vivant « Qu’il soit jamais dit par aucun homme vivant
1075 « Ne pur païen que ja seie cornanz ! « Que j’ai sonné mon cor à cause des païens !
« Ja n’en averunt reproece mi parent. « Je ne ferai pas aux miens ce déshonneur.
« Quant jo serai en la bataille grant « Mais quand je serai dans la grande bataille,
« E jo ferrai e mil colps e .vii. cenz, « J’y frapperai dix-sept cents coups :
« De Durendal verrez l’acer sanglant. « De Durendal vous verrez le fer tout sanglant.
1080 « Franceis sunt bon, si ferrunt vassalment ; « Français sont bons : ils frapperont en braves ;
« Ja cil d’Espaigne n’averunt de mort guarant. » Aoi. « Les Sarrasins ne peuvent échapper à la mort !

Notes (version de Léon Gautier)


Voir aussi

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