Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse IX
De Wicri Chanson de Roland
< Chanson de Roland | Manuscrit d'Oxford
Révision datée du 23 juin 2023 à 22:35 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (→Transcription et traduction par Léon Gautier)
Feuillets, Laisses, Catégories (laisses), Concordances VIII |
Sommaire
Dans le manuscrit
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La laisse IX (9) est située sur le recto du feuillet 3. Elle démarre sur une lettrine B. Elle contient les vers numérotés de 122 à 138. |
Transcription et traduction par Léon Gautier
IX | |||
| Blancandrins ad tut premereins parlet, | Blancandrin, le premier, prend la parole, | ||
| E dist al Rei : « Salvez seiez de Deu, | Et dit au Roi : « Salut au nom de Dieu, | ||
| « Le Glorius, que devez aürer ! | « Du Glorieux que vous devez adorer ! | ||
| 125 | « Iço vus mandet reis Marsilies li bers : | « Voici ce que vous mande Marsile, le roi-baron : | |
| « Enquis ad mult la lei de salvetet ; | « Après avoir bien cherché comment il pourrait se sauver, | ||
| « De sun aveir vus voelt asez duner, | « Il veut largement partager ses trésors avec vous. | ||
| « Urs e leuns e veltres enchaignez, | « Vous aurez des lions, des ours, des lévriers enchaînés, | ||
| « Set cenz cameilz e mil hosturs muez, | « Sept cents chameaux, mille autours après la mue, | ||
| 130 | « D’or e d’argent .iiii. cenz muls trussez, | « Quatre cents mulets chargés d’argent et d’or, | |
| « Cinquante carres que carger en ferez ; | « Cinquante chars que vous remplirez de ces richesses. | ||
| « Tant i averat de besanz esmerez | « Vous aurez tant et tant de besants de l’or le plus fin, | ||
| « Dunt ben purrez voz soldeiers luer… | « Que vous en pourrez payer tous vos soldats. | ||
| « En cest païs avez estet asez, | « Mais il y a trop longtemps que vous êtes en ce pays, | ||
| 135 | « En France ad Ais devez ben repairer ; | « Et vous n’avez plus qu’à retourner en France, à Aix. | |
| « Là vus siurat, ço dit mis avoez. » | « Mon maître vous y suivra ; c’est lui-même qui vous le promet. »
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| Li Emperere en tent ses mains vers Deu ; | L’Empereur élève alors ses deux mains vers Dieu ; | ||
| Baisset sun chef, si cumencet à penser. | Aoi. | Il baisse la tête et commence à penser. | |
Transcription commentée de Francisque Michel
Sur la page 5 de l'édition de 1869.
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Notes (version de Léon Gautier)
Voir aussi
- Notes
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