Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse LXXXV
De Wicri Chanson de Roland
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Cette page concerne la laisse LXXXV du manuscrit d'Oxford.
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse LXXXII (85) est contenue dans le feuillet 19 recto du manuscrit d'Oxford. Elle démarre au milieu du feuillet à partir de la lettrine D. Elle est numérotée LXXXVI chez Francisque Michel. |
Transcription et traduction par Léon Gautier
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Édition critique et traduction[1] LXXXV (W: LXXXIV ) ![]() ![]() |
LXXXVI | |||
Dist Olivers : « D’iço ne sai jo blasme. | « — Je ne vois pas où serait le déshonneur, dit Olivier. | ||
« Jo ai veüt les Sarrazins d’Espaigne : | « J’ai vu, j’ai vu les Sarrasins d’Espagne ; | ||
« Cuvert en sunt li val e les muntaignes, | « Les vallées, les montagnes en sont couvertes, | ||
1085 | « E li lariz e trestutes les plaignes. | « Les landes, toutes les plaines en sont cachées. | |
« Granz sunt les oz de cele gent estrange ; | « Qu’elle est puissante, l’armée de la gent étrangère, | ||
« Nus i avum mult petite cumpaigne. » | « Et que petite est notre compagnie ! | ||
Respunt Rollanz : « Mis talenz en est graindre. | « — Tant mieux, répond Roland, mon ardeur s’en accroît : | ||
« Ne placet Deu ne ses saintismes angles | « Ne plaise à Dieu, ni à ses très-saints anges, | ||
1090 | « Que ja pur mei perdet sa valur France ! | « Que France, à cause de moi, perde de sa valeur ! | |
« Melz voeill murir que huntage me venget. | « Plutôt mourir qu’être déshonoré : | ||
« Pur ben ferir, l’Emperere plus nus aimet. » | Aoi. | « Plus nous frappons, plus l’Empereur nous aime ! » |
Voir aussi
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- la catégorie : Chanson de Roland, laisse LXXXV
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