Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXI
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Cette page introduit la laisse CXI (111) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.
Sommaire
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse CXI (111) est contenue sur le feuillet 26, verso du manuscrit d'Oxford. Elle est numérotée :
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Transcription et traduction par Léon Gautier
Édition critique et traduction[1] CXI (W: CX ) Laisse CXII (WS) CXIII (W: CXII ) |
CXII | |||
Franceis i unt ferut de coer e de vigur. | Les Français ont frappé rudement et de bon cœur, | ||
Païen sunt mort à millers e à fuls, | Et les païens sont morts par milliers, par multitudes. | ||
1440 | De cent millers n’en poent guarir dous. | Sur cent mille, il n’en est pas deux qui survivent. | |
Dist l’Arcevesques : « Nostre hume sunt mult proz, | « Nos hommes sont des braves, s’écrie Roland, | ||
« Suz cel n’ad hume plus en ait de meillurs. | « Et personne sous le ciel n’en a de meilleurs. | ||
« Il est escrit en la geste Francor | « Il est écrit dans la Geste de France | ||
« Que vassals ad li nostre empereür. » | « Que notre empereur a de vaillants soldats. » | ||
1445 | Vunt par le camp, si requerent les lur ; | Et les voilà qui vont à travers toute la plaine et recherchent les leurs.
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Plurent des oilz de doel e de tendrur | De deuil et de tendresse leurs yeux sont tout en larmes | ||
Pur lur parenz par coer e par amur. | À cause du grand amour qu’ils ont pour leurs parents. | ||
Li reis Marsilies od sa grant ost lur surt. | Aoi. | Devant eux surgit alors Marsile avec sa grande armée. |
La transcription commentée de Francisque Michel
A la page 45 de l'édition de 1869.
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Notes (version de Léon Gautier)
- 1438 ##
Vers 1438. — Les Remaniements, avec lesquels la Keiser Karl Magnus’s Kronike est d’accord, nous offrent ici deux laisses qui ne sont pas dans O. On y reprend le récit de la grande bataille, et l’on y montre les païens en fuite. Le texte original devait lui-même, suivant nous, Modèle:Tiret2 ici un couplet de plus, auquel correspondent ces deux strophes. Nous proposerions d’intercaler ici la laisse suivante d’après Lyon, Venise VII et Paris que nous avons ramenés à notre dialecte et à la concision de notre poëme :
La bataille est plenière e adurée ;
Franceis sunt bon ki de l’espée i fièrent :
N’i ad celui ne l’ait ensanglentée.
Granz fut li caples, forz colps s’entredunerent :
La veïssez tantes testes tranchées,
Tanz humes morz gesir en mi la prée.
Païen s’en fuient, e Franc les enchalcerent. Aoi.
- 1439 ##
Vers 1439. — Morz. O. Pour le sujet pluriel, il faut mort. = Lire milliers.
- 1440 ##
Vers 1440. — Remarquez dous comme assonance dans une laisse en ur.
- 1441 ##
Vers 1441. — Oxford nous donne Rollant au lieu de l’arcevesques que nous offrent Venise, Paris, Lyon et Versailles.
- 1442 ##
Vers 1442. — Lire ciel. O. V. la note du v. 545. ═ Meillors. O. V. la note du vers 51.
- 1445 ##
Vers 1445. — Lor. O. V. la note du vers 17.
- 1447 ##
Vers 1447. — Por lor. O. Même renvoi.
- 1448 ##
Vers 1448. — Marsilie. O. Pour le cas sujet, il faut Marsilies. ═ Lor. O.
Voir aussi
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