Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXLVI

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CXLVI (145) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 36 recto du manuscrit.

Elle démarre par une lettrine O.

Elle est numérotée

  • CXLVII chez Francisque Michel ;
  • CXLV chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CXLVIII

1965 Olivers sent qu’il est à mort naffrez, Olivier sent qu’il est blessé à mort :
De lui venger jamais ne li ert sez ; Jamais il ne saurait assez se venger.
En la grant presse or i fiert cume bers, Dans la grand’presse il frappe en baron,
Trenchet cez hanstes e cez escuz buclers, Tranche les écus à boucles et les lances,
E piez e puignz, espalles e costez.
Les pieds, les poings, les épaules et les flancs des cavaliers.
1970 Ki lui véist Sarrazins desmembrer, Qui l’eût vu démembrer ainsi les Sarrasins,
Un mort sur altre trabuchier e geter, Jeter par terre un mort sur l’autre,
De bon vassal li poüst remembrer. Celui-là eût eu l’idée d’un brave.
L’enseigne Carle n’i voelt mie ublier, Mais Olivier ne veut pas oublier la devise de Charles :
Munjoie escriet e haltement e cler.
« Montjoie ! Montjoie ! » crie-t-il d’une voix haute et claire.
1975 Rollant apelet sun ami e sun per : Il appelle Roland, son ami, son pair :
« Sire cumpainz, à mei kar vus justez. « Compagnon, venez vous joindre à moi.
« A grant dulur ermes hoi deseveret. » Aoi. « Quelle douleur ce serait de n’être pas ensemble ! »

Voir aussi

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