Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXXIV

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CLXXIV (174) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 43 recto du manuscrit.

Elle démarre à la lettrine C.

Elle est numérotée

  • CLXXV chez Francisque Michel (page 72).
  • CLXXII chez Edmund Stengel


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CLXXVI

Ço sent Rollanz de sun tens n’i ad plus ; Roland sent bien que son temps est fini.
Devers Espaigne gist en un pui agut. Il est là au sommet d’un pic qui regarde l’Espagne ;
A l’ une main si ad sun piz batut : D’une main il frappe sa poitrine :
« Deus ! meie culpe vers les tues vertuz « Mea culpa, mon Dieu, et pardon au nom de ta puissance,
2370 « De mes pecchez, des granz e des menuz, « Pour mes péchés, pour les petits et pour les grands,
« Que jo ai fait dès l’ure que nez fui
« Pour tous ceux que j’ai faits depuis l’heure de ma naissance
« Tresqu’à cest jur que ci sui consoüz ! » « Jusqu’à ce jour où je suis parvenu. »
Sun destre guant en ad vers Deu tendut ; Il tend à Dieu le gant de sa main droite,
Angle de l’ cel i descendent à lui. Aoi. Et voici que les Anges du ciel s’abattent près de lui.

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