Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLX
De Wicri Chanson de Roland
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Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur le feuillet 63 verso du manuscrit. Elle démarre sur la lettrine L (en milieu de page). Elle est numérotée :
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Transcription et traduction par Léon Gautier
Édition critique et traduction[1] CCLIX Laisse CCLX (WS) CCLXI |
CCLX | |||
3520 | Li Amiralz ad sa barbe fors mise | L’Émir a étalé sa barbe sur sa cuirasse, | |
Altresi blanche cume flurs en espine ; | Sa barbe aussi blanche que fleur d’aubépine. | ||
Cument qu’il seit, ne s’i voelt celer mie, | Quoi qu’il lui arrive, il ne se veut point cacher. | ||
Met à sa buche une clere buisine, | Il met à sa bouche une trompette claire, | ||
Sunet la cler, que si païen l’oïrent. | Et clairement la sonne si bien, que ses païens l’entendent. | ||
3525 | Par tut le camp ses cumpaignes ralient. | Alors sur le champ de bataille ses bataillons se rallient, | |
Cil d’Occiant i braient e hennissent, | Et ceux d’Occiant de hennir et de braire. | ||
E cil d’ Argoilles si cum chen i glatissent. | Et ceux d’Argoilles, d’aboyer et de glapir comme des chiens ;
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Requerent Francs par si grant estultie, | Puis, comme des fous furieux, ils cherchent les Français, | ||
El’ plus espès si’s rumpent e partissent : | Se jettent au plus épais, rompent et coupent en deux l’armée de Charles,
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3530 | A icest colp en jetent morz .vii. milie. | Aoi. | Et du coup jettent à terre sept mille morts. |
Voir aussi
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