Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse LXXXIII

De Wicri Chanson de Roland

Cette page concerne la laisse LXXXIII du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse LXXXIII (83) est contenue dans les feuillets 19 verso et 20 recto du manuscrit d'Oxford.

Elle démarre en milieu du feuillet à partir de la lettrine C.

Elle est numérotée LXXXIV chez Francisque Michel et Léon Gautier.

 
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : WikiSource [1]


LXXXIV

« — Cumpainz Rollant, l’olifan kar sunez : « — Ami Roland, sonnez votre olifant :
1060 « Si l’ orrat Carles, ferat l’ost returner, « Charles l’entendra et fera retourner la grande armée.
« Succurrat nus li Reis od sun barnet. » « Le Roi et ses barons viendront à notre secours.
Respunt Rollanz : « Ne placet Damne Deu « — À Dieu ne plaise, répond Roland,
« Que mi parent pur mei seient blasmet, « Que mes parents jamais soient blâmés à cause de moi,
« Ne France dulce ja cheet en viltet. « Ni que France la douce tombe jamais dans le déshonneur !
1065 « Einz i ferrai de Durendal asez, « Non, mais je frapperai grands coups de Durendal,
« Ma bone espée que ai ceint al costet ; « Ma bonne épée, que j’ai ceinte à mon côté.
« Tut en verrez le brant ensanglentet. « Vous en verrez tout le fer ensanglanté.
« Felun païen mar i sunt asemblet ; « Félons païens sont assemblés ici pour leur malheur :
« Jo vus plevis, tuit sunt à mort liveret. » Aoi. « Je vous jure qu’ils seront tous livrés à mort ! »

Voir aussi

Notes

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