La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition populaire/1895/Partie 3/Duel/Bramimonde : Différence entre versions
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de Baligant. Aude n'en veut rien croire. | de Baligant. Aude n'en veut rien croire. | ||
« Roland, » s'écrie -t- elle, « Roland est | « Roland, » s'écrie -t- elle, « Roland est | ||
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+ | Enfin c'est Gilles elle-même qui a la | ||
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+ | 390). Elle veut voir du moins le corps | ||
+ | de son fiancé, que Charles rapporte | ||
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+ | seule pensée : se venger de Ganelon. | ||
+ | Le jugement du traître va commencer. | ||
+ | Gondrebœuf de Frise s'offre à le dé- | ||
+ | mentir juridiquement la lance au poing. | ||
+ | Ganelon donne des otages, i — propres | ||
+ | parents. Mais, au moment où va com- | ||
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+ | une fois les grans galos. Gondrebœuf | ||
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+ | bêtes féroces. On se décide à l'écarte- | ||
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+ | de Paris. Lyon nous donne une strophe | ||
+ | de plus, et nous t'ait assister au dépari | ||
+ | (I, - barons île l'i ance . qui prennent | ||
+ | congé de Charlemagne... ». — Le texte | ||
+ | de tous nos Remaniements est mainte- | ||
+ | nant connu de nos lecteurs. |
Version du 15 avril 2022 à 14:51
Cette page introduit une note sur Roland.
Elle est extraite du chapitre « Duel entre deux empereurs - fin de la grande bataille »
Cette note est relativement indépendante du chapitre concerné.
La note
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3680. Bra mimon de^ etc. C'est ici que les Remaniements cessent de suivre, même de loin , le texte primitif, et il en est de même pour le plus ancien manuscrit de Venise, qui avait jusqu'ici reproduit si exactement la version ori- ginale de notre poème. = A partir de notre vers 3682, TOUS les textes autres que celui d'Oxford nous offrent le même récil , qu'il importe de faire connaître : « Charles donc esl à Roncevaux . qui se pâme de douleur «levant le corps
inanimé de Roland. Il l'ait ensevelir son neveu : il maudit Ganelon. Prières in- terminables. (Couplets 330-336 du texte de Paris, édit. F. Michel.) On enterre les Français morts dans la grande ba- taille. Les Anges chantent, une lumière divine éclate . des arbres verts sortenl miraculeusement de chaque I be (337.)
('.halles passe alors les défilés pyré- néens : i] s'arrête à Saint-Jean-Pied-de- Port,oùil fonde un moutier (338,339). L'Empereur ordonne ensuite à Girard d'Orléans, à Guion de Saint-Omer el à Geoffroi d'Anjou de se rendre en -o auprès de Girard de Viane pour le prier de venir le rejoindre el de lui amener la belle Aude (339). Puis il envoie Bazin le Bourguignon . Garnier d'Auvergne, Guyon et Milon dans la cité de Mâcon, à sa propre sœur Gilles : ils sont chargés de la conduire à l'Empe- reur (340, :ii I i. Les messagers partent : Charles s'avance en France. Il arrive à Sorgues (à Sorges,dil le manuscrit). C'est là que Ganelon s'échappe une pre- mière fois sur le destrier de Garni de Montsaor : il se dirige vers Toulouse, ou <• Chaste! -MonroK, » ou Saragosse. Deux mille Français se jettent à sa poursuite ; le plus ardent est Othes (342-334). Ganelon rencontre des mar- chands qu'il trompe et qui trompent Othes sur la distance qui le sépare du fugitif (345). Il arrive par là que les
Français se présentent devant l'Empe- reur sans s'être emparés de Ganelon. Colère de Charles (346). Un paysan indique à Othes la retraite de Ganelon. Le traître s'est endormi sous un arbre (347, 348) et le bon cheval de Ganelon éveille son maître. Combat entre Gane- lon et Othes. Ils luttent d'abord à pied, puis le beau-père de Roland propose à < >thes de combattre en vrais cheva- liers, à cheval. Le traître s'élance sur le cheval de son adversaire, et s'enfuit (349-354). othes se remet à la pour- suite de Ganelon. Dieu fait un miracle pour lui : ses armes ne lui pèsent plus sur lis épaules. Alors le fugitif tombe • le cheval ; nouveau combat. Sur ces entrefaites, arrivent Samson et Isoré, et l'on peut enfin se rendre maître de Ganelon, que l'on remet aux mains de l'Empereur | 355-361 i. Charles traverse toute la Gascogne et arrive à lilaye (362). Le poète ici change la scène de son roman et nous transporte soudain près des messagers du roi qui vont à Viane. Ils y arrivent, et font leur me — sagi II- cachent a (iirard la mort de
Roland et d'( Hmer : - Charlemagne, » ajoutent-ils, veul qu'on célèbre le << mai iage de son neveu avec la belle « Aude. Amenez-lui sur-le-champ votre « nièce. >. Joie de Girard et de Gui- bourg (363-368). On part à Blaye. Pressentiments d'Aude : ses songes lu- gubres (368-375). Ln clerc savant en ningremance cherche à les lui expli- quer favorablement; mais il en voit bien lui-même la triste signification (377). Pour ne pas étonner trop dou- loureusement la belle Aude, on contre- fait la joie dans le camp français. On essaye de lui cacher la grande douleur ; on va jusqu'à lui dire que Roland est allé en « Babiloinne » épouser la sœur de Baligant. Aude n'en veut rien croire. « Roland, » s'écrie -t- elle, « Roland est
« mort! » (378-383.) Sur ce, arrive Gilles, la sœur du roi, la mère de Ro- land : Charles lui annonce sans aucun ménagement la mort de son fds. « Une < mère, » pense-t-il. « est mieux pré- parée à de tels coups qu'une fiancée. • Enfin c'est Gilles elle-même qui a la force d'apprendre à la sœur d'Olivier la mort de Roland. Douleur d'Aude (384- 390). Elle veut voir du moins le corps de son fiancé, que Charles rapporte d'Espagne. Ses prières, ses larmes. Un ange lui apparaît sous les traits d'Oli- vier, et l'invite à songer au bonheur du ciel. Aude, enfin, se décide à mou- rir (391-399). Retour de Charlemagne à Laon. 11 n'a plus désormais qu'une seule pensée : se venger de Ganelon. Le jugement du traître va commencer. Gondrebœuf de Frise s'offre à le dé- mentir juridiquement la lance au poing. Ganelon donne des otages, i — propres parents. Mais, au moment où va com- mencer le grand combat de L'accusateur et de L'accusé, celui-ci s'enfuit encore une fois les grans galos. Gondrebœuf le poursuit de pi es. Il L'atteint. Combat. On se saisit de Ganelon ( iflO- 417 . C'esl alors que fait son entrée dans le poème le neveu du traître, Pinabel. Il sera Le champion de son oncle. Le défi est re-
levé par un « valet du nom de Thierri , fils de Geoffroi dAnjou, qui veut dé- fendre la cause de Roland. Préparatifs du duel (413-431 ). La chanson se pour- suit ici en vers de douze syllabes, et raconte le combat singulier de Pinabel et de Thierri. Celui-ci pense un instant périr d'un formidable coup que lui porte son adversaire (432-439). Le poème se termine en décasyllabes. Pinabel est vaincu, et meurt (440-445). Il ne reste plus dès lors qu'a délibérer sur le châ- timent de Ganelon. Chacun des barons français propose un supplice spécial : qui la corde, qui le bûcher, qui les bêtes féroces. On se décide à l'écarte- ler (446-450). Ici s'arrête le manuscrit de Paris. Lyon nous donne une strophe de plus, et nous t'ait assister au dépari (I, - barons île l'i ance . qui prennent congé de Charlemagne... ». — Le texte de tous nos Remaniements est mainte- nant connu de nos lecteurs.