Buffon illustré de la jeunesse - 1893/Mammifères/Domestiques/Mouton

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Le bélier, la brebis, le mouton



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Le bélier, la brebis, le mouton

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Le bélier, la brebis, le mouton

 
Un bon et beau bélier doit avoir la tête sorte et grosse, le sront large, les yeux gros et noirs, le nez camus, les Buffon illustré de la jeunesse - 1893 Gallica page f21.jpg[13] oreilles grandets, le cou épais, le corps long et élevé. les reins et la croupe larges, la queue longue les meilleurs béliers sont les blancs, bien chargés de laine sur la queue, sur la tête, sur les oreilles et jusque sur les yeux. La brebis, plus petite que le bélier, n'a point de cornes ou les a courtes; on l'estime beaucoup quand elle porte une laine abondante, touffue, longue, soyeuse et blanche.

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Cet animal si chétif en lui-même, si dépourvu de sentiment, si dénué de qualités extérieures, est pour l'homme l'animal le plus précieux, celui dont l'utilité est la plus immédiate est la plus étendue seul, il peut suf- lire aux besoins de première nécessité il fournit tout a la fois de quoi nourrir et se vêtir, sans compter les.avantages particuliers que l'on sait tirer du suif, du lait, de la peau, et même des boyaux, des os et du fumier de cet animal, auquel il semble que le nature n'ait rien accordé nn propre, rien donné que pour rendre à l'homme. On compte deux races principales de moutons sauva- ges dont nos races domestiques paraissent issues le mouflon, qui habite l'Europe, et l'argali, qui habite l'Asie.

Les gens qui veulent former un troupeau et en tirer du profit, achètent des brebis et des moutons de dix-huit mois ou de deux ans. On en peut mettre cent sous la con- duite d'un seul berger. Les coteaux et les plaines éle- vées au-dessus des collines sont les lieux qui leur con- Buffon illustré de la jeunesse - 1893 Gallica page f22.jpg[13] viennent le mieux on évite de les mener paître dans les endroits bas, humides et marécageux. On les nourrit, pendant l'hiver, à l'étable, de scrn, de navets, de foin, de paille, de luzerne, de sainfoin, de feuilles donne, de frêne, etc.

Dans les terrains secs, dans les lieux élevés, où le ser- polet et les autres herbes odoriférantes abondent, la chair du mouton est de bien meilleure qualité que dans les plaines basses. Rien ne flatte plus l'appétit de ces ani- maux que le sel, rien aussi ne leur est plus salutaire. Tous les ans on fait la tonte de la laine des moutons, des brebis et des agneaux dans les pays chauds, où l'on ne craint pas de mettre l'animal tout à fait nu. l'on ne coupe pas la laine, mais on l'arrache, et on en fait. sou- vent deux récoltes par an; en France, et dans les climats plus froids, on se contente de la coupeur une fois par an, au mois de mai, avec de grands ciseaux, et ou laisse aux moutons une partie de leur foison.

Les moutons qui produisent de la laine ne sont livrés à la boucherie que de huit à dix ans on tue les autres à deux ou trois ans. La graisse de mouton ou suif produit aussi un grand bénéfice. Sa peau est employée par les. gantiers, les chamoiseurs, les cordonniers, etc. le par- chemin le plus fin se fait avec de la peau d'agneau. Avec le lait de lat brebis on prépare plusieurs fromages, entre autres, celui de Roquefort.


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Le bélier, la brebis, le mouton +