Amazonie : protéger la forêt tropicale (InfoNum2 2019-2020)

De Wicri Incubateur
Ce tableau de Albert Anker illustre une activité à caractère pédagogique sur une page Espace dédié à un travail pédagogique
IUT Charlemagne - InfoNum2 2019-2020

Le texte[1] prévoit des actions conjointes pour la protection de la forêt et la prévention, ainsi que la coordination des pays pour lutter contre les causes de déforestation. Sept des neuf pays qui se partagent l'Amazonie ont défini ce vendredi en Colombie des mesures de protection de la plus grande forêt tropicale du monde dévastée par des incendies.

La Colombie, le Pérou, l'Équateur, la Bolivie, le Brésil, le Surinam et le Guyana ont clos leur Sommet présidentiel pour l'Amazonie, organisé à Leticia (sud de la Colombie), en s'engageant à des "mesures concrètes" pour une région essentielle à l'équilibre climatique de la planète.

Seuls manquaient le Venezuela, qui n'avait pas été invité, et la France dont le territoire d'outre-mer de Guyane compte aussi une vaste superficie amazonienne.

Forêt amazonienne dans l'Etat de Para, au nord-est du Brésil

"Des objectifs communs"

"Nous signons un pacte, le Pacte de Leticia, pour nous organiser, travailler de façon harmonieuse sur des objectifs communs (...) qui nous engagent et nous poussent à protéger notre Amazonie", a déclaré le président colombien Ivan Duque, qui avait convoqué cette réunion en urgence avec son homologue péruvien Martin Vizcarra.

Le texte prévoit des actions conjointes pour la protection de la forêt et la prévention, ainsi que la coordination des pays pour lutter contre les causes de déforestation, telles que l'exploitation minière, le trafic de drogue et l'extension illégale de la frontière agricole.

Et il recommande la création d'un réseau amazonien de coopération pour faire face aux catastrophes naturelles, ainsi que pour mobiliser des ressources publiques comme privées afin de mettre en oeuvre les mesures qu'il édicte.

Piques de Bolsonaro envers Macron

À l'ouverture du sommet, le président brésilien, Jair Bolsonaro, dont le gouvernement a été sévèrement mis en cause par la communauté internationale pour sa gestion des graves incendies de ces dernières semaines, a pour sa part appelé les pays à défendre leur souveraineté sur l'Amazonie, la jugeant "non négociable".

"Nous devons prendre une position ferme de défense de la souveraineté afin que chaque pays puisse sur son territoire développer la meilleure politique pour la région amazonienne, et ne pas la laisser aux mains d'autres pays", a-t-il lancé, via vidéo-conférence depuis le Brésil.

Jair Bolsonaro, qui ne s'était pas déplacé, officiellement pour raisons médicales, s'en est en outre à nouveau pris à Emmanuel Macron : "Cette fureur internationale a seulement servi à ce que le chef d'une grande nation attaque le Brésil et mette en danger notre souveraineté". "Le président français a agi dans la précipitation en faisant ce qu'il a fait [mettre en cause la souveraineté du Brésil sur l'Amazonie], mais le plan pour convertir cette grande région en patrimoine mondial est toujours d'actualité", a-t-il ajouté.

D'extrême droite et climatosceptique, le chef de l'État brésilien a plusieurs fois exprimé son soutien à l'exploitation minière dans des réserves indigènes et des zones protégées. Le Pacte signé vendredi[2] inclut la demande de Jair Bolsonaro, représenté à Leticia par son ministre des Affaires étrangères, Ernesto Araujo, de réaffirmer "les droits souverains des pays de la région amazonienne sur leurs territoires et leurs ressources naturelles".

Près de 100 000 incendies au Brésil en 2019

Le sommet de Leticia pour l'Amazonie a coïncidé avec l'appel lancé vendredi depuis Paris par la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay pour "renforcer les outils" visant à protéger des biens communs de l'humanité.

"Les outils existent, la Convention du patrimoine mondial ou bien le réseau des zones de biosphère de l'Unesco sont des exemples et permettent de concilier le respect de la souveraineté et la gestion coopérative de biens communs", a-t-elle déclaré, estimant que "la notion de biens communs (...) s'illustre dans des lieux comme l'Amazonie".

La majeure partie de la forêt amazonienne (60 %) se trouve au Brésil, le reste se répartissant entre la Colombie, la Bolivie, l'Équateur, le Guyana, le Pérou, le Surinam, le Venezuela et la Guyane française. Entre début janvier et le 5 septembre, 96 596 foyers d'incendies se sont déclarés au Brésil, dont 51,4 % en Amazonie, selon l'institut d'observations spéciales (INPE)[3].

Notes et références

  1. Le Pacte de Leticia, signé par sept pays qui s'engagent à protéger la forêt tropicale.
  2. Le vendredi 6 septembre 2019
  3. L'Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais

Source

  • "Amazonie : sept pays, dont le Brésil, s'engagent à protéger la forêt tropicale", texte repris de L'Express.

Ce texte a été choisi par Charlène Langohrig.

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