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Grande Guerre 1914 - 1918. Le G.B.D. 68 (1920) Burbaud

De Wicri Lorraine
Burbaud Couverture.jpg   Cette page introduit une réédition numérique d'un livre de témoignages de l'abbé Charles Burbaud, aumônier du Groupement des Brancardiers Divisionnaires 68 (GBD 68)[e 1].

Pour cette réédition, l'ouvrage initial a été traduit en version texte (OCR). Sa structure a été aménagée pour une meilleure lisisbilité sur écran[w 1]. Des illustrations et commentaires ont été ajoutés[w 2].

 
Réédition du témoignage de l'abbé Burbaud par Jean-Claude L'Huillier.
Éditeur : Cercle d'histoire du foyer rural de Laneuvelotte
logo travaux Ouvrage en cours de réédition

Préface

Burbaud 1.png
Brancardiers transportant un blessé sous le feu de l’ennemi
Bien que non-combattant, les brancardiers sont loin d’être des embusqués. C’est le plus souvent sous la mitraille qu’ils vont effectuer la « relève », et beaucoup tombent au champ d’honneur.
(LE MIROIR 3 janvier 1915)

Préface

Ces notes de guerre n'étaient pas destinées à la publicité. Si je me suis décidé à les faire imprimer, c'est sur les instances de plusieurs personnes qui daignèrent les trouver intéressantes.

Aussi, n'est-ce pas une page de littérature que j'offre au public. De même je me défends de faire l'histoire de la guerre. J'ai voulu fixer mes impressions du moment. Ces notes, en effet, ont été écrites sous l'influence des faits qu'elles rapportent. Ecrites sans prétention de style, elles reflètent mon état d'âme sous le coup des événements.

Si je parle souvent à 1a première personne, ce n'est pas par vanité d'auteur ou pour me mettre en scène mais comme je rapporte des choses auxquelles j'ai été mêlé, force m'est de parler de moi.

Enfin, si mon récit contient quelques critiques, je n'ai jamais eu intention de blesser qui que ce soit. D'ailleurs. cette critique est impersonnelle et je me garderai bien de nommer s'il y avait lieu.

J'ai été acteur et témoin ; je raconte ce que j'ai fait et vu. Pour ceux qui n'ont pas pris part à cette guerre, il est difficile de se la représenter telle qu'elle a été. Sur un front d'une si vaste étendue, comment savoir tel ou tel détail ? Comment aussi fondre ce détail dans l'ensemble ? Même pour la division à laquelle j'appartenais, je ne sais pas tout, loin de là. « Aussi, notre seule ambition a été de donner l'histoire particulière de notre groupe, avec la physionomie de ces tristes temps et de ces carnages qui ont fait couler tant de larmes et de sang. »

Si à la lecture de ces pages, l'on éprouve contre l'Allemagne un ressentiment tel que l'on soit résolu à n'avoir plus ni commerce ni rapport avec elle ; si, rencontrant un soldat de Verdun, on paie à ce héros un juste tribut d'admiration ; si l'on se prend d'enthousiasme pour notre armée victorieuse ; si l'on aime davantage ce beau pays de France, terre de résurrections par excellence, nous nous croirons assez payé de toutes les peines que nous avons endurées, et ce sera la meilleure récompense à laquelle nous puissions aspirer.

Ch. BURBAUD,

Aumônier militaire


Burbaud Préface Messe.png
Un aumônier avec son « autel portatif » célèbre la sainte Messe
pour les soldats isolés en pleine forêt.

Voir aussi

Notes explicatives
  1. Le G.B/D 68 regroupait les brancardiers affectés à la 68ème division (voir sa composition au chapitre « Le Béquet) »
Notes concernant la réédition
  1. L'ouvrage initial comportait environ 300 pages structurées en 2 parties regroupant des chapitres souvent très courts. Nous avons choisi de regrouper ceux-ci dans des ensembles d'une dizaine de pages.
  2. L'ouvrage initial ne comportait aucune illustration. Cette réédition comporte un ensemble d'illustrations, sélectionnées et commentées par Jean-Claude L'Huillier