Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXXXIV

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Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 32 verso du manuscrit.

Elle démarre à la lettrine L.

Elle est numérotée

  • CXXXV chez Francisque Michel ;
  • CXXXIII chez Edmund Stengel.
  • CXXXVI chez Léon Gautier


 
Page64-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : Wikisource[1]


CXXXVI

1785 Li quens Rollanz ad la buche sanglente, Le comte Roland a la bouche sanglante ;
De sun cervel rumpuz en est li temples ; De son front la tempe est brisée.
L’olifant sunet à dulur e à peine. Il sonne l’olifant à grande douleur, à grande angoisse.
Carles l’oït, e ses Franceis l’entendent. Charles et tous les Français l’entendent,
Ço dist li Reis : « Cil corn ad lunge aleine ! » Et le Roi dit : « Ce cor a longue haleine. »
1790 Respunt dux Neimes : « Barun i fait là peine. Naimes : « C’est un vrai baron, dit-il, qui fait cet effort.
« Bataille i ad par le men escientre ; « Il y a bataille, et, sur ma conscience,
« Cil l’ad traït ki vus en roevet feindre.
« Quelqu’un a trahi Roland... c’est celui qui feint avec vous.
« Adubez vus, si criez vostre enseigne, « Armez-vous, Sire ; criez votre devise
« Si succurez vostre maisnée gente. « Et secourez votre noble maison :
1795 « Asez oez que Rollanz se dementet. » « Vous entendez assez la plainte de Roland. »

Voir aussi

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