Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLV : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Transcription et traduction par Léon Gautier)
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==Transcription commentée de Francisque Michel==
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==Voir aussi==
 
==Voir aussi==

Version du 5 avril 2023 à 16:35

Cette page introduit la laisse CLV (155) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 38 recto puis verso du manuscrit.

Elle démarre par une lettrine L.

Elle est numérotée

  • CLVI chez Francisque Michel.
  • CLIV chez Edmund Stengel.
  • CLVII chez Léon Gautier


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CLVII

Li quens Rollanz gentement se cumbat ; Il se bat noblement, le comte Roland !
2100 Mais le cors ad tressuet e mult chald, Il a tout le corps en sueur et en feu ;
En la teste ad e dulur e grant mal, Mais surtout quel mal, quelle douleur dans la tête !
Rumpuz est li temples por ço que il cornat ; D’avoir sonné son cor sa tempe est tout ouverte ;
Mais saveir voelt se Carles i vendrat, Toutefois il voudrait bien savoir si Charles viendra.
Trait l’olifant, fieblement le sunat.
De nouveau il prend son cor et en tire un son, bien faible, hélas !
2105 Li Emperere s’estut, si l’ escultat : L’Empereur, là-bas, s’arrêta et l’entendit :
« Seignurs, dist il, mult malement nus vait. « Seigneurs, dit-il, tout va mal pour nous,
« Rollanz mis niés hoi cest jur nus defalt : « Et mon neveu Roland va nous manquer aujourd’hui.
« Jo oi à l’ corner que guaires ne viverat.
« Aux sons de son cor, je vois bien qu’il n’a plus longtemps à vivre ;
« Ki estre i voelt, isnelement chevalzt. « Si vous désirez arriver à temps, pressez vos chevaux.
2110 « Sunez voz graisles tant que en ceste ost ad ! »
« Tout ce qu’il y a de trompettes dans l’armée, qu’on les sonne ! »
Seisante milie en i cornent si halt, Alors on sonna soixante mille trompettes, et si haut
Sunent li munt e respundent li val.
Que les monts en retentissent et que les vallées y répondent.
Païen l’entendent, ne l’ tindrent mie en gab ; Les païens les entendent, ils n’ont garde de rire.
Dist l’uns à l’altre : « Carlun averum nus ja. » Aoi.
« C’est Charles qui arrive, disent-ils l’un à l’autre, c’est Charles ! »

Transcription commentée de Francisque Michel

Francisque Michel-02.png
Chanson de Roland (Francisque Michel 1869) Exemplaire annoté par Paul Meyer
Navigation dans le manuscrit d'Oxford
CLV (W: CLIV ) Previous CDR.png Laisse CLVI (page 64)Next CDR.png CLVII (W: CLVI )
Manuscrit d'Oxford Lettrine 1.png

CLVI.
Li quens Rollans genteme[n]t* se cumbat ;  *Noblement.
Mais le cors ad tressuet e mult chalt*,  *En sueur et très-chaud.
En la teste ad e dulor e grant mal,
Rumput est li temples* por ço que il cornat ;  *La tempe.


 
RCR 543952103 85137 Page 104.jpg

Voir aussi

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