Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCIX : Différence entre versions
De Wicri Chanson de Roland
(→Voir aussi) |
(→Transcription et traduction par Léon Gautier) |
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|{{VL|« Celles que je leur donnerai seront des plus pénibles et cruelles :}} | |{{VL|« Celles que je leur donnerai seront des plus pénibles et cruelles :}} | ||
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|« Morz est mis niés, ki tant me fist cunquerre. » | |« Morz est mis niés, ki tant me fist cunquerre. » | ||
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Version du 2 octobre 2022 à 17:42
Feuillets, Laisses, Catégories (laisses), Concordances CCVIII Laisse CCIX CCX |
Cette page introduit la laisse CCIX (209) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur le feuillet 53 recto du manuscrit. Elle démarre sur une lettrine A. Elle est numérotée :
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Transcription et traduction par Léon Gautier
Édition critique et traduction[1] CCX (W: CCVIII ) Laisse CCXI (WS) CCXII (W: CCX ) |
CCXI | |||
« Ami Rollant, prozdom, juvente bele, | « Ami Roland, vaillant homme, belle jeunesse, | ||
« Cum jo serai ad Ais en ma capele, | « Quand je serai à ma chapelle d’Aix, | ||
« Vendrunt li hume, demanderunt nuveles : | « Des hommes viendront, qui me demanderont de tes nouvelles ;
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« Je ’s lur dirrai merveilluses e pesmes : | « Celles que je leur donnerai seront des plus pénibles et cruelles :
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2920 | « Morz est mis niés, ki tant me fist cunquerre. » | « Il est mort, mon cher neveu, celui qui m’a conquis tant de terres. »
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« Encuntre mei revelerunt li Seisne | « Et voilà que les Saxons vont se révolter contre moi, | ||
« E Hungre e Bugre e tante gent averse, | « Les Hongrois, les Bulgares, et tant d’autres peuples, | ||
« Romain, Puillain e tuit cil de Palerne, | « Les Romains avec ceux de la Pouille et de la Sicile, | ||
« E cil d’Affrike e cil de Califerne ; | « Ceux d’Afrique et de Califerne. | ||
2925 | « Puis, encrerrunt mes peines e mes suffraites. | « Mes souffrances et mes douleurs augmenteront de jour en jour.
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« Ki guierat mes oz à tel poeste, | « Et qui pourrait conduire mon armée avec une telle puissance,
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« Quant cil est morz ki tuz jurz nus cadelet ? | « Quand il est mort, celui qui toujours était à notre tête ? | ||
« E ! France dulce, cum remeins hoi deserte ! | « Ah ! douce France, te voilà orpheline ! | ||
« Si grant doel ai que jo ne vuldreie estre. » | « J’ai si grand deuil, que j’aimerais ne pas être. » | ||
2930 | Sa barbe blanche cumencet à detraire, | Et alors il se prend à tirer sa barbe blanche, | |
Ad ambes mains les chevels de sa teste. | De ses deux mains arrache les cheveux de sa tête : | ||
Cent milie Franc s’en pasment cuntre tere. | Aoi. | Cent mille Francs tombent à terre, pâmés. |
Voir aussi
Sur ce wiki :
- la catégorie : Chanson de Roland, laisse CCIX
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